Débat : Non à la déraison

Par Ahmed Charaï

 

La décision royale d’assurer la gratuité du vaccin renforce une ambiance où l’espoir renaît. C’est une décision qui a un impact social important.

Mais le Maroc, à l’instar de tous les pays du monde, restera confronté à l’impact énorme de cette pandémie sur la vie économique et sociale des Marocains. Si le vaccin constitue un véritable espoir, nous en avons encore pour des mois avant de pouvoir reprendre une vie normale.

Nous sommes donc en droit d’exiger de la classe politique qu’elle soit à la hauteur de ces enjeux. Mais malheureusement on ne peut que déchanter. La pression des élections à venir renvoie aux réflexes du passé, les noms d’oiseaux; les accusations fortuites fleurissent.

C’est ce discours qu’on attendait de ceux qui se prétendent hors système, alors qu’ils en sont les produits frelatés. L’exemple le plus frappant est celui de maître Ziane qui s’enferme dans l’absurde à mesure qu’il avance dans l’âge.

Voilà un avocat, qui a été bâtonnier, ministre, qui a débuté sa carrière politique au parti communiste, pour rejoindre l’Union constitutionnelle avant de créer son propre parti, qui n’a aucun élu ni national, ni régional.

Il a choisi le net pour terrain. En tant qu’avocat, il va sur des procès médiatisés, pour les politiser et refuser de déconstruire l’accusation sur le plan procédural. Tous ses clients en ont payé le prix, mais c’était leur choix.

Là Ziane s’est lâché la bride. Il attaque toutes les institutions du pays, sans exception, dit des énormités. Abdellatif Hammouchi n’a pas besoin qu’on le défende, son bilan, mondialement reconnu, parle pour lui. Mais réclamer la dissolution de la DGST est juste fabulatoire.

Quel est le pays au monde qui n’a pas de services de renseignements ? La rage de Ziane, contre toutes les institutions, ne peut nourrir aucune volonté réformatrice, parce qu’il veut juste tout détruire. Ce n’est pas la peine de le poursuivre, l’histoire l’à déjà condamné.

Mais c’est le vide sidéral du débat public qui laisse une grande place à ces ectoplasmes. Nous avons grand besoin d’hommes tels que Bouabid, Allal El Fassi, Boucetta, Yata pour que la classe politique soit au niveau des enjeux.