Les exportateurs à l’assaut du marché ivoirien

Le marché ivoirien regorge d'énormes opportunités dans divers domaines suscitant l'intérêt des exportateurs marocains.

En 2019 la Côte d’Ivoire était le 26éme marché d’exportation du Maroc (0,6% des exportations marocaines) et le 79éme fournisseur du Royaume. Pourtant on pourrait faire mieux. « La Côte d’Ivoire, un marché prometteur pour l’offre exportable marocaine et les opportunités pour les exportateurs marocains sont nombreuses et dans différents secteurs », estiment les participants lors d’un webinaire de la série « Doing business organisé par l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), en partenariat avec le cabinet Harvard Consulting. Les relations du Maroc et de la Côte d’Ivoire datent du 16 août 1962. Elles ont pris une nouvelle dimension le 21 janvier 2015 par la signature d’un accord de partenariat stratégique et économique. Plus de 50 acteurs marocains sont engagés au côté de plus de 80 partenaires ivoiriens pour la réalisation de 160 projets structurants dans les domaines du logement social, de l’agriculture, du tourisme, des communications, des mines, de la pêche et des infrastructures sans oublier la valorisation de la baie de Cocody

Exportations Vs importations

Dans le détail, les exportations du Maroc vers la Côte d’Ivoire couvrent plusieurs domaines d’activité. 70 à 80% des médicaments du pays proviennent du royaume. Les exportations de fertilisants s’élèvent à 45 millions de dollars et l’équipement électrique à 28 millions de dollars. Le secteur du papier exporte quant à lui pour 14 millions de marchandises tandis que pour les produits de la mer les échanges s’élèvent à 11 millions de dollars. Les importations du royaume en provenance de Côte d'Ivoire concernent le bois à hauteur de 4,9 millions de dollars et le cacao à hauteur de 4,3 millions de dollars.

Opportunités à saisir

«Depuis 2017, le marché des dispositifs médicaux en Côte d’Ivoire a connu une forte croissance de près de 100% au niveau des importations », déclare Philippe Cordier fondateur de Ceemo, spécialisée dans le conseil et les services opérationnels en Afrique de l'Ouest. Selon lui le secteur des cosmétiques est aussi porteur et représente une opportunité viable pour l’offre exportable marocaine. « La femme ivoirienne utilise en moyenne 9 produits capillaires, 7 produits de maquillages et 5 autres produits de soins de la peau. Les marques étrangères sont préférées par 73% des Ivoiriens contre 27% pour les marques locales », explique Cordier.

Freins à lever

De l’avis des experts, la Côte d'Ivoire compte un nombre conséquent d’entreprises qui opèrent dans le secteur informel et dont l’importance est indéniable. L’excès de régulations publiques ne constitue pas une entrave importante au développement des activités informelles. Il existe entre l’administration et le secteur informel un modus vivendi basé sur l’ignorance mutuelle.