En ce début d’année, le nombre de contaminations est en baisse importante. Explications du directeur du laboratoire de virologie de l’université Hassan II, Mustapha Naji.

En 24 heures, 656 nouvelles infections au covid-19 ont été rapportées au Maroc, le bilan le plus bas depuis le 12 novembre dernier où le nombre de cas positifs était de 6.195. En un mois et demi le chiffre est donc divisé par 10.  Et le total des cas d’infections enregistrés atteint alors 443.802 depuis le début de la pandémie en mars dernier soit un taux d’incidence cumulée de 1.222,1 pour 100.000 habitants. le directeur du laboratoire de virologie de l’université Hassan II, Mustapha Naji, renvoie ce recul à quatre facteurs principaux. Le premier est relatif à la baisse du nombre de tests réalisés quotidiennement. «On note une baisse importante au niveau du dépistage. Les gens se présentent beaucoup moins qu’avant au niveau des centres dédiés. Beaucoup préfèrent l’automédication et donc ne sont pas recensés », explique Naji qui met l’accent également sur la possibilité de l’application des mesures barrières. Un autre facteur qui pourrait être à l’origine aussi de ce constat. Aussi, «le confinement instauré dans quelques villes notamment à Casablanca, et l’instauration de mesures restrictives stricts de la part des autorités ont apporté leurs fruits », ajoute t-il. En effet, la région de Casablanca qui jusque là était en tête du classement du nombre de contaminations depuis près de deux mois, s’accapare toujours la part de lion du total, mais avec une baisse notable et un nombre de cas positifs qui ne dépasse pas les 175.  Autre raison évoquée par Naji, le recours massif au scanner des poumons plutôt qu’au dépistage PCR. «L’ensemble de ces paramètres entrainent une baisse du taux de propagation et donc du nombre de contaminations enregistrées », souligne Mustapha Naji qui ajoute que la baisse de cas ne doit pas amoindrir les efforts de chacun dans l’application des gestes barrières au quotidien et dans toutes les circonstances.