Accords d'Abraham. Que fera Joe Biden de l’héritage de Donald Trump?
Joe Biden, 46u00e8me pru00e9sident des USA. Que faire de l'hu00e9ritage du 45u00e8me?

Après demain, mercredi 20 janvier, Joe Biden prendra ses fonctions en tant que 46 ème président des Etats-Unis. Evidemment, la nouvelle administration est attendue sur plusieurs sujets, le changement climatique, les relations avec la Chine, l’accord nucléaire avec l’Iran, les relations avec l’Europe de l’après Brexit, avec l’Afrique, et bien entendu sur les Accords d’Abraham qui lient quatre pays arabes à Israël et qui ont fait l’actualité des dernières semaines de 2020.

Selon le journaliste israélien Barak David qui a rapporté, sur le site Axios, les propos de David Friedman, l’ambassadeur américain en Israël, Jared Kushner a informé le nouveau conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan des politiques de l'administration Trump au Moyen-Orient. Cette annonce a été faite lors d’une audience à huis-clos, à la Knesset, le Parlement israélien.

Selon, l’ambassadeur Friedman, Kushner avait informé Sullivan plus particulièrement sur le processus des Accords d’Abraham, les conseillers de Donald Trump espérant que le président Biden poursuivra ce processus et encouragera d'autres pays comme l'Arabie saoudite à signer.

David Friedman

Israël ne devrait pas chercher une confrontation immédiate avec Biden au sujet de l'Iran, mais devrait plutôt demander à l'Administration Biden d'entamer un dialogue avec Israël, les Émirats arabes unis et d'autres pays arabes avant de décider de revenir sur l'accord nucléaire, a indiqué à autre député.

Toutefois toujours selon David Friedman, Joe Biden ne devrait pas revenir sur la politique de Trump concernant Jérusalem et la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan. Selon lui, un combat avec Israël au sujet des colonies ne mènerait nulle part.

Concernant l’Arabie saoudite, Friedman a affirmé que ce pays aurait reconnu Israël dans un délai d'un an si Trump avait été réélu.

Reste la question turque. Et là l’ambassadeur n’a pas caché sa critique envers Donald Trump qui avait, dit-il, des relations parfois « trop chaleureuses" avec le président Recep Tayyip Erdoğan. Pour lui, Joe Biden aurait une position plus critique envers la Turquie.