Ramallah. Les chefs du renseignement égyptien et jordanien rencontrent Abbas
Mahmoud Abbas, le Pru00e9sident de l'Autoritu00e9 palestinienne

La visite des deux chefs des services de renseignement s'inscrivait dans le contexte d'une coordination permanente entre les Palestiniens et les deux pays arabes en vue de l'engagement de l'Administration Biden.

Par Khaled Abu Toamah - 17 janvier

À la veille de l'investiture du président élu américain Joe Biden, les chefs des services de renseignement égyptiens et jordaniens se sont rendus dimanche 17 janvier à Ramallah, où ils ont rencontré le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Ahmed Husni, chef de la direction jordanienne des renseignements généraux, et Abbas Kamel, chef du service égyptien des renseignements généraux, sont arrivés de façon inattendue à Ramallah à la tête de délégations de leur pays.

Majed Faraj, chef du service de renseignement général de l'AP, a assisté à la réunion qui a eu lieu deux jours après l’annonce par Abbas de nouvelles élections générales pour la présidence de l’Autorité palestinienne, le parlement et le Conseil national palestinien de l’OLP.

La visite des deux chefs des services de renseignement s'est déroulée dans le contexte d'une coordination en cours entre les Palestiniens et les deux pays arabes en vue de l'engagement de l'administration Biden, a déclaré un responsable de l'AP à Ramallah.

"Nous avons décidé de reprendre nos contacts avec l'administration américaine", a déclaré le responsable. «Nous sommes optimistes quant à la nouvelle administration américaine. Nous sommes en pleine coordination avec nos frères arabes ».

Les dirigeants de l'Autorité palestinienne ont boycotté l'Administration sortante du président Donald Trump après la décision de celle-ci de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël en décembre 2017.

Abbas a informé les deux chefs du renseignement de la réconciliation nationale et de son décret fixant les dates des élections générales, rapporte l'agence de presse officielle de l'AP, Wafa.

La «réconciliation nationale» se réfère aux efforts visant à mettre fin à la rivalité entre la faction du Fatah d’Abbas et le Hamas.

Les dirigeants des deux partis rivaux devraient se rencontrer au Caire dans les prochains jours pour discuter des préparatifs en vue de la tenue d'élections attendues depuis longtemps.

Abbas espère rallier le soutien arabe à une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient dans les prochains mois.

Il espère également que l'Égypte et la Jordanie utiliseront leur influence pour persuader l'Administration Biden de reprendre l'aide financière aux Palestiniens et à l'Office de secours et de travail des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

Vendredi 15 janvier, Abbas a publié un décret indiquant que l'élection du Parlement, connue sous le nom de Conseil législatif palestinien, aurait lieu le 22 mai et l'élection présidentielle le 31 juillet.

Au cours de la réunion de dimanche, Abbas a exprimé sa gratitude pour les efforts déployés par le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi et le roi de Jordanie Abdallah pour mettre fin à la fracture Fatah-Hamas, a rapporté l’agence Wafa.

Al Sissi et Abdallah se sont félicités de la décision d’Abbas de tenir des élections et ont affirmé leur soutien à la question palestinienne.

Khaled Abou Toamah