Covid-19 : Au-delà des vaccins

Un premier cas de contamination par le variant britannique du nouveau coronavirus a été signalé, lundi 18 janvier, par le ministère marocain de la Santé. Il s’agit d’un citoyen marocain résidant en Irlande. Asymptomatique, il est arrivé au port de Tanger-Med à bord d’un bateau en provenance de Marseille. Il est toujours en isolement à Casablanca.

Cette information inquiète au plus haut point les Marocains, surtout que le ministère de la Santé leur distille les informations au compte-goutte. Or, ils ne sont pas sans savoir que le variant britannique du nouveau coronavirus et d’autres variants font craindre le pire dans les quatre coins du monde. Surtout que leur apparition coïncide avec une effrayante recrudescence du nombre de cas de contamination et de décès dans les pays où ils ont été détectés.

Même en Allemagne que l’on présentait comme modèle, il y a quelque temps, pour sa bonne gestion de la crise pandémique, la Covid-19 frappe fort ces derniers temps. Mercredi 20 janvier, l’AFP rapportait qu’au crématorium de Meissen, dans l'ex-RDA (est de l'Allemagne), jusqu'à trois cercueils était empilés les uns sur les autres dans la salle réservée d'ordinaire au recueillement des proches, quelques-uns sont même stockés dans les couloirs en attendant l'incinération. «À l'heure actuelle, nous recevons 400 cercueils en une semaine pour être incinérés, c’est deux fois plus que le nombre habituel en hiver», a confié le directeur de ce crématorium à l’agence de presse française.

À l’autre bout du monde, en Chine, la terreur gagne à nouveau le pays. Le 20 janvier, deux cas du nouveau variant d'origine britannique ont été signalés à Pékin. Les 21 millions habitants de la capitale chinoise et tous leurs concitoyens sont sur le qui-vive. Le souvenir de la catastrophe de Wuhan hante toujours les esprits. Le même effroi se fait sentir partout à travers le monde, au Maroc aussi.

Depuis la détection des premiers cas Covid-19 en Chine, la Covid-19 a fait déjà plus de 2 millions de morts dans le monde. Comparant la semaine se terminant le 17 janvier à celle qui l’a précédée, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) constate que le nombre de décès a augmenté de 9%.

Même si au Maroc la situation reste moins catastrophique qu’ailleurs, avec un taux de reproduction (R0) de la Covid-19 stabile à moins 0,90, selon le ministère de la Santé, le risque d’une nouvelle vague n’est pas écarté. Du reste, tout le monde veut savoir si les vaccins attendus pourraient être efficaces contre non seulement le nouveau virus mais aussi contre ses mystérieux nouveaux variants.

 

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