Le Polisario, à l’instigation de l’Algérie, veut que l’Union africaine l’autorise à employer la force pour libérer « ses territoires ». Premier acte, faire adopter, samedi dernier, par la 3e réunion extraordinaire du Comité technique spécialisé sur la Défense, la Sûreté et la Sécurité (CTSDSS) de l’UA le recours à la force militaire contre un Etat occupant un autre Etat en Afrique.
Déjà, le Maroc n’est pas concerné, puisqu’il n’occupe aucun territoire qui ne lui appartienne. Ensuite, l’Algérie qui fait de l’adoption de ce texte une superbe victoire sur le Maroc, oublie que ce n’est qu’un texte d’expert qui va devoir passer l’examen au sommet de l'UA prévu les 6 et 7 février.
L’autre point de ce texte sent vraiment le kaki algérien. Il stipule « l'impératif respect par les pays africains des frontières héritées au lendemain de l’indépendance ». Visiblement, les Algériens savent très bien qu’une partie de leur territoire appartient historiquement au Maroc. Les internautes marocains l’appellent le Sahara oriental et commencent à militer pour le récupérer.
Et voilà où l'Algérie veut en venir
L’Algérie veut donc bloquer ce dossier. On ne conteste pas les frontières d’après l’indépendance. Autrement dit, le pouvoir algérien, qui fustige la France pour le siècle de colonisation, adore cette même France qui l’a créée et lui a tracé ses frontières. Et puis, il y a autre chose qui a échappé à l'Algérie, ce texte est plutôt favorable au Maroc. Mais oui, comme ça il pourra récupérer par les armes, les territoires qui lui ont été arrachés par la France. Il fallait bien calculer.
Côté drôle de la réunion du Comité technique, le Polisario « a également évoqué la guerre féroce au Sahara Occidental déclenchée depuis la violation, le 13 novembre dernier, de l’accord du cessez le feu», rapporte l’agence algérienne de presse (APS). Une guerre féroce! L’Algérie n’en démord pas. Elle persiste à vouloir vendre l’idée que c’est le Maroc qui a violé le cessez-le-feu et que l’armée du Polisario pilonne sans cesse des positions marocaines. Ce qui veut dire qu’il n’a pas attendu l’avis des experts pour lancer sa guerre. Mais bon, ce n'est pas première bourde.