MALCA. « Le Marocain doit être conscient de la globalité de son histoire »

Rendu célèbre grâce à son tube She gets too high sorti en 2015 puis Casablanca Jungle (2017), le chanteur et producteur marocain d’origine juive Malca est réputé pour sa musique « pop alternative » mêlant subtilement pop électro inspirée des années 80 et rythmiques populaires marocaines.

Passionné par Frank Ocean, Prince et Cheb Hasni, Malca nous parle de son dernier spectacle en hommage à Prince ainsi que de son ressenti quant au dernier rapprochement Maroc-Israël.

 

 Entretien réalisé par Kawtar Firdaous

 

 

 

Mes deux parents sont casablancais mais je suis né à Paris, puis j’ai grandi à Casablanca et je suis retourné à Paris après le bac pour y vivre. Je fais tellement d’allers-retours entre les deux villes que j’ai l’impression qu’il y a un tunnel qui les relie. Actuellement, j’ai vécu plus d’années à Casablanca qu’à Paris, et je dis toujours que je vais « rentrer » chez moi quand je parle de Casa donc en vrai, je me sens plus casablancais.

 

Vous êtes aussi producteur et vous travaillez des fois avec des rappeurs marocains. Comment choisissez-vous les groupes que vous produisez et pourquoi ?

 

Si on prend le projet Naar par exemple, il a été créé par mon collaborateur et ami Mohamed Sqalli, « Naar ». Il est né avec l’éclosion de la Trap Marocaine et « Safar » (Voyage) est un album Ovni que j’ai adoré co-produire, il est actuellement l’album marocain le plus streamé sur Spotify. Quant aux artistes avec qui je collabore, on me choisit plus souvent que je ne choisis alors il m’arrive de refuser assez régulièrement des projets, mais c’est vrai que j’adorerais travailler avec une jeune pépite avec qui je pourrais construire une véritable identité. Bref, envoyez-moi vos projets.

 

A part la Musique, qu’aimez-vous faire dans la vie ?

 

J’aime énormément la mode, le cinéma, mais aussi le monde des affaires. Il n’est pas impossible qu’un jour je me lance si je trouve les bons partenaires et le bon projet.

 

Comptez-vous faire du cinéma un jour ?

 

J’ai toujours rêvé de passer derrière la caméra un jour. J’apprends en ce moment, j’adorerais faire un teenage movie sur la jeunesse casablancaise.

 

Des projets ?

 

Cela fait plus de deux ans que je travaille régulièrement en tant que producteur pour de nombreux artistes en France et aux USA et parfois au Maroc mais malheureusement, à cause de la crise sanitaire, la plupart des artistes que j’ai produit cette année ont reporté leurs sorties ! J’espère que ces projets verront le jour en 2021. Quant à mon projet solo, j’ai mis beaucoup de temps avant de trouver une idée aussi forte que « Casablanca Jungle » mais on est bientôt prêt à revenir et je souhaite rester très secret sur le sujet, je tiens à que cela soit une expérience inédite pour le public et pour moi aussi.

 

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