Le vaccin d’Astra Zeneca examiné par les experts de l’OMS

 

Objet de controverse actuellement, le vaccin anti-Covid-19 d’Astra Zeneca et Oxford sera examiné ce lundi 8 février 2021 par les experts de l’OMS.

 

Par Hayat Kamal Idrissi  

 

Alors que son efficacité pour les plus âgés est remise en question, une étude sud- africaine vient d’enfoncer le clou en révélant  son efficacité «limitée» contre le variant local du virus.  L'Afrique du Sud est allée jusqu'à suspendre sa campagne d'immunisation initialement prévue dans les prochains jours.

Lancé en premier au Royaume-Uni, le vaccin AstraZeneca/Oxford, a ét administré massivement à sa population depuis décembre 2020, alors qu’il était déjà approuvé par plusieurs autres pays dont l'Union européenne. Plusieurs gouvernements ont cependant limité son administration aux moins de 65 ans voire 55 ans, à cause notamment du manque de données prouvant son efficacité pour les personnes plus âgées. Ce dimanche, l'Afrique du Sud a créé l’événement en suspendant son programme de vaccination contre Covid-19 qui était prévu dans les prochains jours. Une récente étude vient de révéler son efficacité «limitée» contre le variant local du virus. Efficace à seulement 22 % contre les formes modérées du variant sud-africain, beaucoup de doutes subsistent quant à ses capacités face aux formes graves.

Maintenu au Maroc

Rappelons que le ministère de la Santé marocain a publié jeudi dernier un communiqué affirmant le maintien du vaccin d’Astrazeneca pour l’immunisation des personnes âgées de plus de 65 ans. Répondant aux multiples interrogations soulevées dernièrement quant à l’efficacité et la sécurité de ce vaccin, le département de Khalid Aït Taleb affirme l’obtention de l’autorisation d’utilisation sans limitation d’âge à 65 ans, par l’Agence européenne des médicaments et les autorités sanitaires de plusieurs pays.

«L’essai clinique de phase 3 de ce vaccin inclut un sous-groupe de personnes âgées de plus de 65 ans parmi lesquelles 687 personnes ont reçu le vaccin dont 4 ont développé Covid-19 et 666 personnes du groupe témoin dont 7 ont développé  Covid-19 » explique le communiqué. D’après le ministère, les données de cet essai clinique ne permettent pas de tirer des conclusions quant à l’exclusion de cette tranche d’âge des bénéficiaires de ce vaccin. Quant à la sécurité de ce vaccin, « les données publiées montrent que les effets indésirables rapportés sont généralement plus légers et moins fréquents chez les personnes âgées de plus de 65 ans par rapport aux plus jeunes » rassure la même source. «Ces différents éléments permettent de maintenir l’utilisation de ce vaccin pour la tranche d’âge de plus de 65 ans, comme préconisé initialement dans la stratégie nationale de vaccination anti-Covid-19», conclut le communiqué.