Sahara. Comment l’Algérie démontre qu’elle est le maître d’ouvrage
Le consulat US u00e0 Dakhla. Echec et mat

Chaque fois qu’un journaliste marocain écrit sur l’Algérie, il reçoit un flot d’insultes et de critiques acerbes. On reproche aux Marocains de faire le buzz sur le dos de l’Algérie.

Et les Algériens disent qu’ils ne comprennent pas cet acharnement et qu’ils n’ont rien à voir avec l’affaire du Sahara. Le pouvoir l’a toujours répété. Personne n’y croit. Le ministre des Affaires étrangères Nacer Bourita n’a pas pris de gants pour révéler le double jeu, trop voyant, algérien.

La présidence de la république, le porte-parole du gouvernement, le premier ministre, la diplomatie algérienne, l'armée algérienne, les religieux, ont fait plus 50 déclarations en très peu de temps.

Un ministre met en garde les Algériens contre l’évolution de la question du Sahara et les appelle à s’unir. Ils n’ont donc aucun ciment qui puisse les rassembler? C’est toute la question de la légitimité qui se pose alors. 

Cela fait deux mois que la diplomatie algérienne parle du Sahara dans toutes les rencontres. On parle du réchauffement climatique? L’Algérie parle du Sahara. On parle du vaccin anti-Covid, l’Algérie parle du Sahara. On parle de protection de l'ours polaire  ou du serpent à sonnette? Pareil.

Le comble a été atteint par le parlement qui a écrit au président américain, Joe Biden, lui demandant de revenir sur la décision de Donald Trump reconnaissant la marocanité du Sahara et ouvrant un consulat à Dakhla. Comme si la maison Blanche était Al Mouradia.

Ce n’est pas assez? L’agence de presse algérienne APS travaille presque exclusivement sur le Sahara, le reste, c’est du copier-coller des agences étrangères. Elle a toujours sous la main au moins 7 dépêches par jour sur le Maroc. Quand il n'y a rien à dire, eh bien elle invente.

De toute façon, il y a de quoi remercier le pouvoir algérien. Il démontre qu’il est l’instigateur, le parrain, le maître d’ouvrage. Et que par, conséquent, le Polisario n’est qu’un chef de chantier, payé à la tache qui sait que son plan de carrière n'ira pas plus loin.