« Oudou Lwatankoum ». Jbara et Ayouch dénoncent le sort des enfants soldats enrôlés par le Polisario

Réalisé par Youssef Kamili, le nouveau clip engagé « Oudou Lwatankoum » (Revenez dans votre patrie) du célèbre chanteur Jbara en duo avec le musicien/youtubeur Mohamed Ayouch, appelle au retour au pays des enfants retenus contre leur gré par le Polisario.

 

 

 

Tourné dans le sahara marocain, dans la province d’Assa-Zag, le clip de la nouvelle chanson « Oudou Lwatankoum » de Jbara et Mohamed Ayouch Oudou Lwatankoum (Revenez dans votre patrie) est une façon pour les deux artistes de rétablir la vérité dans cette province (notamment Mahbes) où se serait déroulée une guerre fictive inventée par les séparatistes du Polisario à coups d’images bidon. Avec des paroles fortes écrites par Jbara et Ayouch et des images d’une beauté époustouflante, le réalisateur Youssef Kamili vise à contrer la propagande menée par le Polisario via les fake news, l’enrôlement des enfants ainsi que le détournement de la musique hassanie à des fins propagantistes.

 

« Le Polisario est une mafia »

 

 

 

 

Réalisé par Youssef Kamili, le clip raconte le parcours d’un enfant-soldat enrôlé par le Polisario à travers le désert. Ce dernier fuit l’endroit le camp où il était détenu et se libère de l’enfer que lui faisait subir la formation fictive. Il entame un long chemin à travers le Sahara marocain en quête d’une vie meilleure et rencontre un groupe de musiciens marocains nomades qui voyagent, libres, à travers leur pays. Il découvre avec eux la beauté des paysages du pays qui est aussi le sien, dont on l’a privé, ainsi que la magie et le pouvoir guérisseur de la musique, lui qui n’a eu jusqu’ici que des armes à feu pour seuls jouets !

Né d’une mère sahraouie, Youssef Kamili se retrouve avec ce sujet, face à sa propre histoire familiale et se remémore ses propres souffrances. Lui qui n’a connu une partie de sa famille que dans les années 1980, après avoir regagner la patrie mère et avoir été séquestré de force à Tindouf. « J’ai vu les membres de ma famille pour la première fois et j’ai entendu les récits de leur emprisonnement, les tortures qu’ils ont subies, toutes les violences dont ils ont fait l’objet », confie celui qui considère désormais la Polisario comme une organisation criminelle et s’insurge lorsqu’il entend dire qu’il s’agit d’une « République démocratique ». « Je connais bien cette mafia, dans sa vérité et ses atrocités. Quand je vois les vidéos de ces enfants-soldats, je me dis que certains d’entre eux font peut-être partie de ma famille », conclut le réalisateur pour qui ce clip a été sorte de catharsis et qui estime que filmer un enfant soldat est un devoir, à l’heure où les vidéos d’enrôlement d’enfants dans les camps du Polisario foisonnent, ignorant les lois internationales de protection de l’enfance.

 

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