Sept à Huit : « Maroc, la folie du bistouri » scandalise la toile

 

Diffusé dimanche soir, le dernier reportage du magazine Sept à Huit de TF1, réalisé à Casablanca, a scandalisé les internautes… Les propos du chirurgien esthétique et les motivations de ses patientes sont dans la ligne de mire.

 

Par Hayat Kamal Idrissi

 

« Hallucinant », « glauque », « pathétique », « vulgaire », « inhumain »… les internautes n’ont pas lésiné sur les épithètes négatifs pour exprimer leur choc et leur dégoût sur Twiter et ailleurs. A peine entamé, le reportage génère déjà les réactions de part et d’autre. Diffusé dimanche 7 février, le nouveau reportage du magazine phare de la première chaine française intitulé « Maroc, la folie du bistouri », n’a pas laissé les téléspectateurs indifférents.

Vous avez dit Ferrari design ?

L’émission qui a été annoncée, non sans fierté, sur la page officielle facebook de Guess Clinic, promettait une émersion dans l’univers de la chirurgie esthétique dans notre pays et son grand essor ces dernières années, avec en vedette Dr Mohamed Guessous. Or, les caméras de sept à huit vont dévoiler une autre facette du phénomène… la moins séduisante selon les réactions des téléspectateurs. Ces derniers ce sont d’ailleurs montrés particulièrement choqués par les propos du chirurgien. Son concept de « la silhouette Ferrari design » a particulièrement  scandalisé la twitomania.

« J’hallucine ou il parle de changement de carrosserie ?! »,  « C’est carrément du Tuning humain », s’insurgent les internautes en comparant la technique de remodelage corporel décrite par Guessous à la pratique consistant à modifier un véhicule de série pour le personnaliser. La star de la chirurgie esthétique ne fait nullement l’unanimité. On lui reproche également «son manque d’éthique » car acceptant d’opérer et d’intervenir auprès de cas n’ayant nullement besoin de telles intervention. « Injecter du botox anti-rides à une jeune femme de 26 ans, je ne comprends même pas comment il peut accepter de ce faire ! », condamne ce tweet en s’interrogeant sur les motivations plutôt choquantes des patientes.

Vague et dérives

Phénomène social mondial, « l’engouement déraisonnable » des femmes et même des hommes pour la chirurgie esthétique et ses dérives sont devenus une source d’inquiétude. Réseaux sociaux  aidant, il est devenu difficile d’échapper à l’effet mode pour de nombreuses marocaines. « Surtout avec les conseils et les modèles représentés par ces nouvelles influenceuses, qui elles suivent la vague par intérêt en induisant les autres en erreur », condamne une internaute marocaine. « Elles ont plutôt besoin d’accompagnement psychologique que de chirurgie esthétique », martèle Badia Fatihi, une internaute en colère.

Dénonçant les dérives d’une société superficielle se focalisant sur l’image à afficher en public et sur les réseaux sociaux, les téléspectateurs condamnent une « industrie esthétique » déshumanisée. Une industrie qui consiste à fabriquer en série, dans les blocs opératoires « des prototypes identiques à la Kardashiane ». « Quelle bêtise ! Quelle horreur ! » résume un tweet désabusé.