Drame de Tanger : La « clandestinité » de l’usine sinistrée enfièvre les réseaux sociaux (vidéo)

Sur la toile, plusieurs internautes s’interrogent sur la « clandestinité » de l’atelier de textile de Tanger où au moins 28 personnes ont trouvé la mort après des inondations.

Le drame survenu dans la matinée de ce 8 février à Tanger a suscité une vive émotion au Maroc. Alors qu’un nouveau bilan provisoire indique au moins 28 morts, selon une source médicale interrogée par Kifache.com, plusieurs internautes et acteurs de la société civile s’interrogent sur les conditions de travail des employés de cet atelier de textile.

 

https://www.youtube.com/watch?v=6xzKal-n7Tk

Dans un communiqué diffusé en fin de matinée, la wilaya de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a indiqué que l’unité où a eu lieu le drame était « clandestine ». Située dans la cave d’une villa du quartier Hay Alinas, dans la zone d’El Mers, celle-ci a, selon les autorités locales, « subi une infiltration d’eaux de pluies » qui a « encerclé certains » de ses occupants. L’unité emploierait illégalement pas moins de 130 personnes, selon les premières informations recueillies par la presse locale, ce qui a suscité l’incompréhension et la colère sur la toile marocaine.

« Unité clandestine ? », s’interroge de nombreux internautes. « Il n’y pas d’usine clandestine au Maroc. Lorsque tu veux construire un petit quelque chose sur le toit, le moqadem se pointe rapidement. Quand tu poses un trépied et une caméra dans la rue, un agent d’autorité te réclame de suite une autorisation. C’est plutôt une usine illégale », écrit un internaute

« Allons-nous responsabiliser l'employeur informel, les autorités locales laxistes, les victimes d"avoir opté pour un emploi informel, le manque des opportunités de travail ‘formel’, la situation sociale, la pauvreté ...? », déplore une autre internaute.

https://twitter.com/sfy_el/status/1358798482736308231

https://twitter.com/RitaMediaManiaK/status/1358769588117377025

Pour l’instant, aucune information n’a filtré sur les conditions de travail exactes des victimes dans cet atelier. Une enquête a été ouverte sous la supervision du parquet pour élucider les circonstances de ce sinistre incident et déterminer les responsabilités.

Aux dernières nouvelles, le patron de l’usine de textile fait partie des blessés. Il est actuellement placé sous observation médicale, sous la surveillance de la police, dans une clinique de la ville, et ce dans l’attente de son rétablissement pour sa mise à disposition de l’enquête.

Ghita Ismaïli