Drame de Tanger : Des survivants racontent la macabre inondation (Vidéos)

 

Ils ont survécu à l’inondation qui a fait, selon un bilan provisoire, au moins 28 morts hier matin dans une usine de textile à Tanger. Témoignages en vidéo.

 

Elle était dans le sous-sol lorsque l’eau est subitement arrivée. Lamiaa fait partie des survivants de l’inondation survenue dans la matinée du lundi 8 février, dans une usine « clandestine » de textile à Tanger, qui a fait selon un bilan provisoire au moins 28 morts.

« Nous sommes entrés à 7h30. Vers 8H45, l’eau a submergé les lieux. Nous étions un groupe de huit à pouvoir sortir des eaux, quatre hommes et quatre femmes. Ceux qui sont restés sont tous morts noyés. L’intensité de l’eau ne leur a pas laissé aucune chance de s’échapper », raconte cette employée de l’unité, encore sous le choc, dans un reportage de Kifache.com.

« Les gens sont morts noyés. L’eau a rapidement atteint le plafond. Même ceux qui savaient nager ne pouvaient rien faire. Ils étaient totalement submergés par l’eau. Quant à nous, lorsque nous avons vu l’eau arriver, nous avons réussi à monter sur un pont », poursuit-elle.

https://www.youtube.com/watch?v=c-FhCvIL60E

« Il a commencé à pleuvoir. La porte était fermée et l’eau a commencé à s’introduire peu à peu dans l’atelier, mais tout a basculé en l’espace de 30 secondes. L’unité était brusquement submergée d’eau avec une puissance et une intensité incroyable », raconte un autre témoin du drame interrogé par 2M.

https://twitter.com/2MInteractive/status/1358879451510173701

De son côté, un responsable de la Protection civile, arrivé avec les premiers secouristes sur place, assure qu’il n’y a pas eu d’incident électrique. « Les victimes sont mortes noyées. S’il avait été question d’électrocution, j’aurai moi aussi perdu la vie car je suis arrivé dès les premières minutes. C’est le cas de tous les éléments de la protection civile et de la police », explique à 2M Abderrahim Kabbaj, commandant régional de la Protection civile de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Selon lui, « l’eau a subitement submergé cet espace confiné, les victimes se sont retrouvées coincées sans aucune issue de secours ».

Pour élucider les circonstances de l’incident, une enquête a été ouverte sous la supervision du parquet. Le patron de cette usine dite « clandestine » de textile, qui fait partie des blessés, est placé sous observation médicale sous la surveillance de la police, dans une clinique de Tanger, et ce dans l’attente de son rétablissement.

Ghita Ismaïli

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