« L’Algérie des Bouteflika : vol, vice et corruption ». Ce sera le prochain livre de Hichem Aboud, l’ancien capitaine du Département du renseignement et de la sécurité, le très craint DRS et l’auteur de La mafia des généraux. Pour écrire ce livre, indique le site Tout sur l'Algérie (TSA), Hichem Aboud a effectué un travail d’investigation en profondeur qui lui a permis de connaître des vérités très compromettantes pour Saïd Bouteflika, le frère du président, auquel l’auteur a adressé une lettre pour recouper les informations rassemblées.  « J’ai recueilli une masse d’informations et de témoignages vous concernant. Dans leur quasi-totalité, ces informations ne vous sont guère favorables », écrit Hicham Aboud. Des informations ? Elles ne sont guère réjouissantes : « S’agissant de la corruption, ils sont nombreux à témoigner que vous êtes impliqué dans les plus grosses affaires dont celle de Sonatrach, l’autoroute Est-Ouest, Philippe Morris et bien d’autres. C’est ce qui explique l’impunité dont jouissent les Chakib Khelil, Amar Ghoul et consorts. Vous seriez également impliqué dans l’affaire Khalifa et vous touchez sur les gros marchés, dont ceux des grands travaux routiers confiés à l’ETRHB dont vous avez fait du patron, Ali Haddad, un associé de facto qui vous verse plus de 50% de ses bénéfices », précise l’auteur avant de poser cette question : « pouvez-vous nous dire quelle a été la note de l’hôtel Meurisse qui a abrité votre famille durant le séjour hospitalier de votre frère à Paris ? ». L’auteur connaît bien le sujet et en détail. « Certaines sources indiquent que vous aviez gonflé la note d’un commun accord avec le patron de l’établissement pour détourner une bonne somme, qui s’élèverait à près d’un million d’euros que vous avez placée dans une banque suisse ». Les accusations deviennent de plus en plus précises.  Surtout lorsque l’ancien capitaine rapporte que des sources proches de l’entourage du frère du président « estiment votre fortune avec celle de votre frère président à plus de neuf milliards de francs suisses ». Les citoyens sauront enfin qui carbure avec leur pétrole. Mais ils devront attendre. L’auteur ne publiera son ouvrage qu’après les élections présidentielles.