Le parti de l’Istiqlal s’en prend au patronat
Nizar Baraka. La baraka de l'Istiqlal.

Désormais, les futurs candidats aux postes de responsabilité de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (présidence et vice-présidence, antennes régionales et fédérations internes), ne doivent pas avoir assuré, durant les six derniers mois, des fonctions exécutives de responsabilité dans les organes décisionnels des partis politiques, ni au niveau national ni à l’échelle régionale. C’est ce qu’a décidé le conseil d’administration de l’organisation patronale lors d’un vote le 11 février. Le Oui l’ayant emporté avec 94% des voix, la chose est entendue.

Tout le monde est content? Non, le parti de l’Istiqlal s’arrache les cheveux, parce que cette loi ne lui convient pas. Pour lui, c’est «une violation des principes de la constitution et un acte discriminatoire contraire aux lois».

« Nous alertons encore une fois sur les tentatives de la CGEM de modifier les lois et priver ses membres qui souhaitent se présenter aux élections de leur droit constitutionnel à l'affiliation politique garanti par la Constitution et toutes les conventions internationales » a écrit, le 16 février, le secrétaire général du parti conservateur, Nizar baraka, sur son compte twitter qui a reçu 2 commentaires, 3 retweets et 8 mentions « j’aime ». Pas de quoi faire trembler la CGEM.

Mais de quoi a donc peur l’Istiqlal ? « Nous mettons également en garde contre les conséquences de pousser la CGEM à mener des combats politiques par procuration au profit d'un parti particulier, et de proposer des lois sur mesure à des fins électorales. Nous nous y opposerons ». C’est donc ça! Le PI qui n’a jamais voulu mettre la main sur quoi que ce soit veut empêcher que quelqu’un d’autre le fasse. Qui est ce quelqu’un? Le courage en politique c’est bien, mais il y a des limites quand même.