Algérie. L’armée et la sécurité bouffent le tiers du budget

L’Algérie aime bien imputer tous ses problèmes à voisins. Pourtant ce n’est qu’une très simple question d’argent. Si l’industrie va mal, l’agriculture ne nourrit pas les Algériens, s’il n’y a pas de lait, d’huile et de gaz dans le grand pays producteur de gaz c’est parce qu’une grande partie du budget de l’Etat est consacrée à la sécurité et à l’armée.

Le premier poste budgétaire de la loi de Finances de 2020 était l’armée avec 23,3%. Le ministère de l’Intérieur s’accapare 10,4%, soit au total 33,6% du budget à l’armée et au ministère de l’Intérieur. Le tiers! s’indignait l’ancien ministre des Finances Ali Benouari, sur une chaîne algérienne. Les deux postes ne prennent pas plus de 18% au Maroc. Question de rationalité. S’il faut protéger le pays, étant donné la grande instabilité dans la région, il faut aussi penser au développement.

On comprend donc pourquoi le pouvoir algérien accentue sa propagande contre le Maroc, présenté aux citoyens comme l’ennemi qui n’attend que l’occasion pour les attaquer. On comprend aussi pourquoi, il maintient la peur du terrorisme. Il faut justifier les sommes astronomiques qui sortent de la poche des Algériens et qui ne peuvent être contrôlées à cause, ou grâce, au secret défense.

En 2019, le pays a consacré 10,3 milliards de dollars à l’armement. De quoi construire 8 TGV de 300 Km chacun, ou un super Tanger Med. Avec cet argent, l’Algérie aurait pu transformer son désert en verger verdoyant.