Macron. Les prêts chinois, c'est pas bon pour l'Afrique (Et les prêts français donc?)
Emmanuel Macron. Professeur Macron!

« Rien ne sert de restructurer les dettes africaines à l’égard de l’Europe et des USA si c’est pour en contracter plus à l’égard de la Chine » professe le président français Emanuel Macron, lors du dernier sommet du G5 Sahel. Pour lui, « c’est une catastrophe sur les plans financier et souverain ». C’en est une aussi, sans doute, pour la place de la France, de l’Europe et des Etats-unis en Afrique.

Nous y voilà. Et pourquoi les pays africains, dont les « amis » de la France, ont-ils recours à la Chine, au prix d’un endettement insupportable? Parce qu’ils en ont assez des conditionnalités et des leçons des pays occidentaux et des organismes financiers internationaux.

La Chine ne demande rien, n’exige rien, ne pose aucune condition à ses prêts. Une signature suffit pour construire un pont, une route, un hôpital ou n’importe quelle autre infrastructure. Le pays signe et du coup, la société chinoise arrive et commence les travaux. Bien sûr, quand le pays ne peut pas rembourser, les Chinois mettent la main sur l’infrastructure, sur des terres ou encore sur ressources minières.

Avec les pays occidentaux et les organisations financières internationales, il peut se passer des années en négociations, puis d’autres pour la mise en place, et encore, souvent la convention de prêt est truffée de tellement de conditions, pas seulement économiques, mais surtout  politiques, que le pays emprunteur se trouve pris au piège.

Macron conseille donc aux pays africains de ne pas commettre les erreurs du passé. Il veut certainement parler d’un passé récent lié à la Chine et pas de celui, plus éloigné, où les pays occidentaux ont étouffé les pays africains.

Ce que l’Afrique devrait faire, c’est recouvrer sa souveraineté sur ses ressources et se positionner en tant que partenaire fort dans les négociations. Mais là, il faut que les chefs d’Etat africains décident s’ils veulent ou pas entrer dans une nouvelle phase de développement et cesser d’écouter les conseils et les leçons des autres.

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