Le brut au plus bas. L'Algérie et l'Iran doivent apprendre à vivre avec moins
Le tableau que l'Algu00e9rie ne voudrait pas voir

Les pays pétroliers arabes se demandent aujourd’hui si la baisse du prix du baril est juste passagère ou définitive. En fait, comme l’explique The Economist, si le prix du baril peut remonter en 2021, et dépasser les 21 dollars de 2020, il ne pourra jamais dépasser les 50 dollars, au plus optimiste des scénarios.

Problème, comment équilibrer les budgets qui avaient atteint de sommets avec un baril à plus de 75 dollars voire 100 dollars? Cela va être difficile. Si pour le Qatar, un petit prix pourrait faire l’affaire, pour d’autres pays, ce n’est pas évident.

L’Irak, L’Arabie saoudite, la Libye et le Koweit auront besoin de plus, soit entre 50 et 70 dollars le baril pour équilibrer leurs comptes publics en 2021. Mais pour l’Algérie, il faudrait un vrai miracle, c’est-à-dire un baril à plus de 100 dollars. Sans parler de l'Iran qui serait à l'équilibre avec 320 dollars. Pour l'un comme pour l'autre, même en rêve ce serait...un rêve.

Ce n’est plus envisageable, avec le changement dans le monde de consommation énergétique qui réduit la demande sur le pétrole.

Politiquement aussi, l’éventuelle détente des relations entre les Etats-Unis et l’Iran augmentera l’offre sur le marché mondial et réduira la tension sur les cours. Bref, les pays arabes exportateurs n’ont plus aucune solution, des réformes profondes de leurs économies pour qu’elles dépendent moins des hydrocarbures sont impératives.