Dans ses confessions dominicales de ce dimanche 28 février, Abou Wael Al-Rifi décortique la situation en Algérie, analyse la crise tunisienne, fait le point sur le Maroc d’aujourd’hui et zoome sur l’affaire de l’ancien sélectionneur national Hervé Renard.
Abou Wael Al-Rifi entame son décryptage hebdomadaire par ce constat : la légitimité de la libération de l’Algérie sur laquelle tous les présidents ont bâti leur pouvoir depuis 1962 est aujourd’hui d’un anachronisme criant. C’est ce qui a donné un régime où l'institution militaire joue un rôle central, mettant les institutions politiques et constitutionnelles du pays sous ses bottes.
L’analyste en donne pour preuve cette triste image, « qui résume tout », prise lors des manifestations monstres qui secouent l'Algérie ces jours-ci. On y voit un Algérien dans la force de l’âge, et donc de la génération des martyrs de la libération, étendu par terre, pleurant après avoir été blessé au pied alors que des manifestants tentent de lui prodiguer les premiers soins.
Pour l’auteur des confessions dominicales, cette image et les slogans demandant la libération de l’Algérie des mains des galonnés annoncent la couleur quant à l'Algérie post-Tebboune.
Abu Wael, s’arrête aussi sur cette autre image de jeunes et moins jeunes dénoncent l’illégitimité du président de transition en lui rappelant qu’il a été intronisé par les généraux. Il en conclut que la donne a changé, même si Tebboune et ses donneurs d’ordre tentent de provoquer le Maroc et créer une crise aux frontières pour faire diversion et détourner l’attention des Algériens.
L’analyste révèle que l'establishment militaire algérien allait renvoyer lTebbboune à la retraite juste après son premier déplacement médical, ce qui a obligé son fils, qui l’accompagnait en Allemagne, à improviser une communication d’urgence via Twitter pour déjouer ce plan. « Mais pour combien de temps ? », s’interroge l’auteur des confessions dominicales. Ce dernier révèle aussi comment Tebboune tente de faire pression sur certains intervenants libyens pour perturber le processus de réconciliation réussi grâce au Maroc.
Crise tunisienne
Concernant l’autre voisin immédiat de l’Algérie, Abu Wael écrit : La crise de la démocratie en Tunisie nous pousse à poser la question fondamentale concernant l'avenir de la démocratie dans ce pays. Dix ans après le déclenchement du « printemps arabe », la Tunisie tombe dans le piège des quotas engendrant un interminable jeu de tir à la corde entre les institutions dont chacune veut s’ériger en centre de pouvoir.
L'exception marocaine
Abu Wael Al-Rifi n'a pas non plus manqué d'analyser la situation au Maroc. Il affirme que le Royaume a choisi la bonne voie en préservant le rôle central de la monarchie dans le système politique marocain, comme locomotive pour le reste des institutions représentatives du pays. Et de rappeler que la monarchie est au-dessus des partis et invite ceux qui comprennent mal le système de gouvernance au Maroc à bien le méditer pour en comprendre la profondeur.
L’affaire Hervé Renard
Abu Wael termine sa chronique en s'arrêtant sur l’affaire de sextorsion dont a été victime dernièrement Hervé Renard. L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale de football a porté plainte récemment auprès du parquet de Rabat après avoir été victime de chantage de la part de deux jeunes l'ayant filmé nu. Le plaignant, souligne l’analyste, n'a pas versé dans le complotisme comme l’ont fait d’autres, mais a juste demandé que justice soit faite. Il n’a pas cherché non plus à instrumentaliser la presse comme l’ont fait d’autres par le biais de «The Economist».
En présentant cet exemple pour bien montrer les limites du jeu des « instrumentalisateurs », Abu Wael rappelle que le Maroc poursuit son bonhomme de chemin avec assurance. Il n’y qu’à voir, souligne-t-il, le nombre de personnes vaccinées dans le pays, alors que d’autres font de la maigre donation qui leur est accordée par la Chine, un évènement national…
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