Hirak algérien. Le pouvoir veut couper les têtes
Le dernier argument de la ru00e9publique du00e9mocratique. Fracasser les cru00e2nes.

Ouargla, dans le sud de l’Algérie est en feu. La condamnation d’une figue locale du Hirak à 7 ans de prison a fait sortir la population qui exprime, plutôt nerveusement, son mécontentement. La police a répondu par des tires de balles en caoutchouc, les manifestants ont brûlé des pneus et fermé des routes. Contraste saisissant, cette région est super riche en hydrocarbures, mais compte un taux de chômage parmi les plus élevés du pays. 

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), Ameur Guerrache a été condamné pour "apologie du terrorisme", "incitation aux actes terroristes", "atteinte au président de la République" et "incitation à attroupement ». Les mêmes accusations quoi ont servi à mettre au noir plusieurs activistes et des journalistes très en vue dans ce mouvement politique qui a mis le pouvoir à genoux.

Ameur Guerrache

Ameur Guerrache, arrêté le 1er juillet 2020 à 4 h du matin, est considéré comme l’un des plus grands animateurs d’un mouvement citoyen favorable à la défense des droits sociaux et civiques des chômeurs de la région d’Ouargla et du grand sud algérien.

Poète et militant engagé, il a été placé sous mandat de dépôt le 2 juillet 2020 par le Procureur près le tribunal de la ville d’Ouargla tout en le soumettant à une minutieuse enquête sécuritaire. 

La stratégie du pouvoir militaire est simple, les têtes de la contestation populaire doivent être coupées. Ainsi, tout le monde prend peur et le calme revient. Sauf que les manifestants n’ont plus peur de rien.