Gestion communale. La vie peinarde des petits potentats locaux
Le coursier portant les documents u00e0 signer

Grâce au génie humain, la pandémie n’a pas empêché les gens de travailler. L’accumulation de siècles de progrès scientifique nous a permis d’avoir internet et donc de continuer à bosser. Le télétravail est né.

A l’autre bout du progrès, la paresse a créé l’autotravail. On vous explique. Un chef de service d’une commune signe chaque jour les documents demandés par les citoyens, qui sont rappelons-le, les propriétaires de toute la commune et les vrais patrons de tous ses salariés.

Le coursier rapporte les papiers signés, les citoyens l'attendent

Or, ce jour du vendredi 5 mars, il pleuvait et le pauvre coursier doit attendre que l’homme aux mille signatures finisse de signer. Il se mouille mais pas grave, le chef est bien couvert. Un vrai scandale!

Déjà que la commune de Mohammédia Alia n’est pas accueillante. Une bâtisse qui avait été bien construite, il y des décennies, mais qui ressemble plus à un entrepôt d’aliment pour le bétail.

L’environnement immédiat non plus n’est pas accueillant. De l’autre côte de la rue, le théâtre de Mohammédia, plonge dans la misère urbaine. Mais c’est un autre sujet.

Bref, des petits potentats sévissent par tout. Le plus grave, c’est que personne ne contrôle rien. Mais surtout, cette partie de la ville est si différente de la partie riche qu’on se croirait dans deux espaces différents. Un espace urbain moderne et propre et un espace rural désorganisé et sale.