UA. L'Algérie défend les droits de l'homme avec un manche à balai

Il faut vraiment avoir le culot pour parler des droits de l’homme quand on est président d’un pays où les manifestants du Hirak sont violés avec des manches à balai. Et pourtant, il l’a fait le "président" Abdelmajid Tebboun lors de la réunion par visioconférence du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA.

Le président a invité l'ONU à « donner des ordres pour faire face aux violations des droits de l'homme au Sahara occidental ». A vos ordres mon général! On voit les signes de la déformation professionnelle de quelqu’un qui est habitué à recevoir des ordres des généraux qui l’ont « élu » à la place du peuple algérien. Repos!

Toutefois, on sent dans son discours une certaine gêne de la présence du Polisario sur son territoire. Voilà ce qu’il a dit à propos des Sahraouis des camps algériens: « ils n'accepteront guère de rester, ni de mourir en tant que réfugiés sur la terre bénie de l’Algérie». Autrement dit, il leur dit de se débrouiller pour trouver refuge ailleurs. Le peuple algérien en a assez de voir son argent servir à payer la vie de luxe de la bande du Polisario.

Il abonde: « L'absence de prise en charge de la tragédie du peuple sahraoui qui en a assez des atermoiements de l'ONU dans l'organisation d'un référendum, convenu depuis 30 ans, mais aussi le blocage sans précédent du processus politique ont extrêmement exacerbé la situation ». Il a oublié de parler des coups montés par son pays et qui font reculer le processus onusien chaque fois qu'il y a une avancée.

La république « démocratique et populaire » d’Algérie qui vient d’être sévèrement sermonnée par le haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU défend les droits de l’homme au Sahara. Peut-être qu’on ne parle pas de la même chose.