Café. Les revendications corsées des torréfacteurs

Les industriels torréfacteurs de café au Maroc sont en colère. Ils appellent à la simplification des procédures appliquées à l’importation du « café vert », jugées contraignantes.

Les industriels torréfacteurs de café au Maroc sont unanimes : les procédures administratives, actuellement, appliquées pour l’importation du « café vert » , sont jugées très contraignantes pour le secteur. Pour eux, les délais pour l’enlèvement et la sortie de leurs marchandises des ports sont très longs ce qui se traduit par un allongement du  stationnement  de ces marchandises dans les enceintes portuaires, génère des surcoûts  liés aux frais de magasinage et de surestaries supplémentaires.  «Une journée au port nous coûte 2.000 DH par conteneur. Et la marchandise peut restée bloquée de 10 à 30 jours », nous confie le président de l’association  Marocaine des Industriels du Thé et du Café, Mohamed Astaib qui a présidé le 10 mars 2021, une rencontre avec les industriels du secteur afin de débattre des difficultés rencontrées par ces opérateurs économiques  dans l’exercice de leur activité de production. Autre contrainte relevée : ralentissement des chaines  de production et donc  perturbation de tout le planning et le calendrier établis des torréfacteurs dans l’exercice de leur activité. La profession a également évoqué le principe d’une responsabilisation accrue des opérateurs versés dans ce secteur d’activité par la libération automatique de leurs approvisionnements,  à l’arrivée, après avoir satisfait à toutes les exigences et procédures douanières habituelles et traiter, a posteriori, les autres considérations relatives à la répression des fraudes,  selon les conditions fixées par le département de tutelle (plombage des conteneurs après prélèvements des échantillons  et engagement  de ces opérateurs de s’interdire toute utilisation de ces denrées sans l’accord préalable des autorités publiques compétentes).

Le café marocain sera exporté

Actuellement, le Maroc importe le café vert de trois continents, comme nous l’explique Mohamed Astaib. Il ajoute que le produit provient essentiellement de l’Asie. Le reste est ramené des pays de l’Amérique Latine et de l’Afrique notamment la Côte d’Ivoire, l’Ouganda…la transformation se fait au niveau du Royaume. Et les professionnels veulent aujourd’hui s’engager dans la voie de l’exportation du café torréfié vers certaines destinations prometteuses tels que la Russie, l’Europe voire même quelques pays africains. «Le volume des importations stagne depuis quelques années. Et les industriels disposent d’un outil à la pointe de la technologie. Ils comptent donc importer plus et répondre ainsi à la fois à la demande du marché local et exporter le surplus vers d’autres pays », explique Mohamed Astaib.