L’armée de takfiristes du web fait tout pour que son idéologie domine la toile. Ses membres se permettent non seulement de propager impunément la haine à travers les réseaux sociaux, mais leurs commandos attaquent leurs contradicteurs pour tenter de faire taire les voix libres.

Les takfiristes de la toile sont nombreux. L’un d’eux se fait appeler « Moul Al Foukia ». A travers ses vidéos et ses posts, il s’amuse à terroriser ses cibles en les cataloguant « Moulhidine » (Athées). C’est ce qu’il a fait récemment en s’attaquant à notre confrère Goud.ma. Réagissant à un article que ce site a publié le 23 février sur le renchérissement du prix de l’huile de table de Lesieur, ce « takfiriste » a ressorti son épée. Il a désigné l’auteur d’athée juste parce que ce dernier a mis en exergue les similitudes marquant le verbiage utilisé par ceux qui appellent ces derniers jours au boycott de Lesieur avec les termes qui étaient utilisés par les instigateurs de la campagne du boycott que le pays avait déjà connue.

« Moul Al Foukia » va jusqu’à appeler ses suiveurs à ne pas oublier les incartades des « ennemis de l’islam » en affirmant que « leur heure viendra ». Il se voit déjà sur un cheval, l’épée à la main, en train de couper les têtes de celles et ceux qu’il juge des « kouffar ». Sa publication est un nouvel appel au meurtre qui ne doit pas rester impuni.

Pour rappel, Facebook avait déjà fermé une ancienne page, qui était spécialisée dans la haine et l’insulte, de ce takfiriste à la gandoura, mais cela ne l’empêche pas de récidiver à travers celle nouvellement créée.

Il est allé jusqu’à invoquer la mort en martyr qu’il dit souhaiter de tout cœur, juste parce que notre confrère Kifache.com l’a critiqué pour ses dérives.

« Moul Al Foukia » n’est pas un cas isolé, quiconque contredirait Hassan El Kettani se verrait traiter directement de mécréant. Cet autre prêcheur de la haine considère que les francophones marocains ne sont pas de vrais Marocains, mais « une communauté française résidant au Maroc ».

Certains influenceurs, dont Ridoaune Erramdani, Younes Dafkir, entre autres, ne laissent pas passer ces dérapages. Mais dès qu’ils réagissent, leur post est pris d’assaut par une avalanche de signalements de la part de l’armée extrémiste du web marocain. Souvent, les machines de Facebook bloquent les contradicteurs des obscurantistes, laissant le terrain libre à ces derniers pour qu’ils continuent à déverser leur venin, à propager la haine et à polluer les esprits non avertis.

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