L’enquête de l’OMS sur l’origine du Coronavirus ne semble pas avoir convaincu grand monde. 2’ chercheurs internationaux ont exigé, dans une lettre ouverte, une nouvelle enquête, indépendante et plus approfondie. Ils ont dénoncé plus particulièrement des "limitations structurelles" imposées aux travaux des experts de l'OMS.

Si ces derniers ont passé quatre semaines en Chine, ils avaient été astreints à une quarantaine de deux semaines. Par ailleurs, si certains experts ont affirmé qu’ils ont eu accès à tous les sites et à toutes les personnes qu’elles voulaient consulter, le chef de l’équipe  Peter Ben Embarek, a demandé "plus de données" pour aller plus loin dans l’enquête. Ce qui veut dire que finalement, il y a eu des restrictions.

Normalement le rapport de cette enquête aurait dû être livré en février, mais, sans explication, il a été retardé est on attend toujours les résultats.

Aux Etats-Unis, si le président Joe Biden a montré sa bonne disposition envers l’OMS critiquée par son prédécesseur Donald Trump, il n’en demeure pas moins que le ton a changé. Les Etats-Unis ont toujours "de fortes inquiétudes" sur l'enquête de l'OMS, et ont demandé à Pékin de fournir plus d'informations.

Virus échappé?

En Europe, l’ambassadeur européen auprès de l'ONU à Genève, Walter Stevens, a aussi récemment demandé que ce rapport soit "totalement transparent et réponde aux questions que nous nous posons tous ».

Toujours est-il que les experts ne savent toujours pas « où exactement et quand précisément la pandémie a commencé, même si aucun foyer d'importance n'a été signalé à Wuhan ou ailleurs avant décembre 2019 », écrit l’AFP.

Ils n'ont par ailleurs pas écarté celle d'une transmission par de la viande surgelée. Une piste privilégiée par Pékin, alors que d’autres scientifiques estiment que c'est fort peu probable.

A Wuhan, l'hypothèse que le virus ait pu s'échapper de l'institut de virologie de Wuhan a été exclue mais, mais le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait par la suite rectifié le tir en affirmant que "toutes les hypothèses" restaient sur la table, et promis la transparence sur l'enquête, face aux suspicions qui continuent de planer sur la mission.

Bref, comme dans un crime parfait, le monde ne connaîtra peut-être jamais l’origine de cette pandémie. Difficilement accessible ou délibérément cachée, la vérité peut faire l’objet de négociations où chacun emportera sa part du butin.

Avec AFP