Les autorités algériennes épinglées par les sentinelles onusiennes des droits de l’Homme
Les manifestations se multiplient à Tindouf contre les crimes et les exactions des militaires algériens. Cet autre Hirak est passsé sous silence.

Le Haut-commissariat aux droits de l’homme (HCDH) et d’autres organes de l’ONU tancent l’Algérie suite à l’affaire des deux jeunes orpailleurs brûlés vifs, dans un puits, par des militaires algériens.



"L’Algérie doit enquêter sur les abus et les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, car les abus allégués se sont produits sur le territoire algérien et relèvent donc de sa juridiction territoriale".

Cette sommation est signée par le Rapporteur spécial des migrants, la rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires et le rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants. Elle figure dans une lettre envoyée par le HCDH au palais d’Al Mouradia. Les abus dont il est question sont relatifs à l’exécution sommaire, en octobre dernier, par des éléments de l’armée algérienne d’Emcha Ould Hamdi Ould Sweilem et Aliyin Al Idrisi. Ces jeunes ont été brûlés vifs par des éléments de l’armée algérienne qui les pourchassaient. Ces militaires les avaient pourchassés en tirant des balles réelles, avant de mettre le feu dans le puits où ils ont dû se cacher. L’un de leur compagnon avait confirmé ces péripéties et une ONG a déposé plainte auprès de l’organe onusien en charge des droits de l’Homme pour que les coupables soient retrouvés et punis. Cette affaire n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. C’est ce que relève d’ailleurs l’organe onusien relève que "les violations semblent s’inscrire dans une tendance plus générale de violations systématiques commises par les forces de sécurité algériennes."

D’ailleurs les agressions et crimes commis par les militaires algériens dans les camps de Tindouf sont à l’origine du Hirak occulté des séquestrés dans cette zone de non-droits.

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