Sahraouiya 2021. Victoire des GIRLS N’ROSES

Premier événement sportif organisé au Maroc en plein Covid, la 7e édition édition du raid féminin solidaire Sahraouiya qui s’est tenue à Dakhla du 13 au 20 mars 2021 s’est achevée dans la joie et la bonne humeur. L’équipe des Girls N’Roses composée de Assia Faraoui Santana et Karine Blanchard a remporté l’épreuve suivie du binôme africain MALWANDA avec Ernestine Umubyeyi Aichata et de Ousmane Jattara. 

 

 

 

Arrivées en première position, les participantes de l’équipe Girls N’Roses composée de Assia Faraoui Santana et Karine Blanchard qui ont fait preuve d’une grande performance physique tout au long des épreuves du raid, ont manifesté leur joie après leur victoire au raid solidaire Sahraouiya. « C’est un raid très physique, mais je crois que ce qui a fait la différence c’est qu’on on a eu une meilleure préparation physique, et aussi parce qu’on a plus d’expérience dans le dépassement de soi en sport, nous a confié Assia Faraoui Santana. Aujourd’hui, on est émues car on participe pour une défendre l’association « Les amis du ruban rose » qui œuvre pour venir en aide aux personnes atteintes du cancer du sein. Moi-même, je me suis battue contre un autre cancer, et j’ai réalisé en participant à ce raid, combien c’était une force, cette entraide entre les gens. On a l’impression que quand on est malade, on est seul mais il y a tellement de personnes dans cette situation et cette association permet de montrer aux gens combien il est important de faire du sport, combien le dépassement de soi dans le sport peut t’apprendre à te dépasser toi-même dans n’importe quelle situation. La maladie n’est pas plus dure qu’une épreuve sportive où il faut aller au-delà de ses capacités, la maladie t’apprend qu’il n’y a pas de fin, qu’il y a juste un changement et qu’on peut continuer à vivre ».

 

 

 

 

Même émotion chez le binôme africain MALWANDA -Mali et Rwanda- de l’AMCI (Ernestine Umubyeyi Aichata et de Ousmane Jattara) qui est arrivé en 2e position. « On est très contentes et super fières de ce qu’on a accompli durant tout ce raid, ça n’a pas été facile, mais on l’a fait, nous a confié l’étudiante malienne Aichata Ousmane Jattara du Mali juste après la course. On a donné le meilleur de nous-mêmes, on s’est battues et on est ravies de finir la course comme toutes les autres participantes. C’est une belle expérience, car ça nous a permis de faire du sport dans la joie et la solidarité, ce qui n’est pas très commun ».

Même sentiment de fierté et de joie chez l’étudiante rwandaise Ernestine Umubyeyi : « j’aime le sport mais quand j’ai participé ici à Dakhla, j’ai aimé l’esprit de l’événement, je me suis donnée à fond et ça a payé. On a poussé nos limites, ce n’était pas facile, on a travaillé ensemble, le plus dur, ce sont les courses en VTT sur le sable, sous un soleil de plomb mais on a réussi grâce à notre esprit d’entraide et de solidarité ».

 

Un pari gagné en plein covid

 

 

 

 

 

Premier événement sportif à être organisé en plein pandémie, Sahraouiya a montré qu’il était possible de réussir un raid dans la région des provinces du sud qui est complètement sécurisée et qui respecte les mesures sécuritaires pour limiter la propagation de la pandémie. « Je suis très fière de voir cette édition finie dans de très bonnes conditions sans aucun blessé ni aucun cas de contamination, nous a confié la présidente de l’association Lagon Dakhla Leila Ouachi. C’était un défi, beaucoup n’y croyaient pas, mais on a réussi à la faire grâce en grande partie à l’aide des autorités de Dakhla. Il faut savoir que la ville est très sécurisée, on y vit librement même avec la covid. Dakhla a réussi à cantonner la pandémie grâce aux mesures très strictes qui ont été prises dès le début du confinement. Et ce raid est un peu pour nous une façon de faire de la diplomatie parallèle et solidaire» .

Leila Ouachi nous rappelle également que Sahraouiya n’est pas seulement un événement sportif, c’est aussi un événement solidaire. « Toutes ces femmes qui y participent ne viennent pas pour passer une semaine de vacances, elles viennent parce qu’elles ont compris l’esprit de solidarité du raid. La particularité de cette édition, c’est le nombre d’associations qu’on a eu et les nos participantes ont été de vraies battantes car elles ont fait preuve de beaucoup de courage : on a une participante qui a perdu son fils de leucémie et qui est venue défendre son association pour le don du sang, on a Joud qui s’occupe des enfants des rues, on a les amis du ruban rose pour les femmes atteintes du cancer du sein, on a deux jeunes participantes de SOS village …toutes ces associations oeuvrent pour la réintégration de la femme, la réinsertion et la scolarisation des enfants en situation précaire, contre le cancer et les maladies de sclérose en plaques…Sans oublier bien sûr les opérations de sensibilisation des femmes au cancer du sein comme celle qu’on a organisé vendredi à l’hôpital de Dakhla ».

Après 7 éditions, l’événement commence à prendre de l’ampleur et « c’est devenu au fil des ans presque une marque » et un exemple de solidarité féminine. « L’idée c’est que les femmes puissent communiquer entre elles, qu’elles soient proches les unes des autres, qu’elles se connaissent, et continuent à se fréquenter après Sahraouiya, nous explique Leila Ouachi. Notre objectif c’est que cette « solidarité agissante » continue même après l’événement. Et donc, nous continuons à accompagner ces associations pour les aider à développer leur projet tout au long de l’année (assurer le suivi, faire un bilan…) ; l’association kirikou a lancé sa crèche grâce à nous », conclut la présidente du l’association Lagon Dakhla.

 

 

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