Algérie-Polisario. Le grand saut politico-sportif du coq à l’âne
Le pru00e9sident algu00e9rien et le chef du Polisario, tous deux installu00e9s par l'armu00e9e algu00e9rienne.

Ils mélangent tout ces Algériens. Même le football devient matière politique. Un tremblement a frappé le pays suite aux derniers événements de la FIFA et de la CAF. Le Marocain Fouzi Laqjaa a été élu au comité exécutif de la Fédération internationale de football, et la Fédération africaine a passé un amendement qui limite l’adhésion aux pays reconnus par l’ONU. Deux séismes en un.

On ne compte plus les débats télés et sur les réseaux sociaux où le président de la fédération algérienne (FAF) a été lapidé pour avoir voté pour ces réformes. On l’a même traité de traitre à la nation. Encore une preuve que les dirigeants algériens mettent la pression sur tous les Algériens pour qu’ils soient du côté du Polisario, première cause nationale. Le pauvre président s’est trouvé obligé de répliquer pour défendre son honneur et son « patriotisme ».

Et c’est là qu’il a glissé. Personne ne peut contester son patriotisme parce que pour lui les questions palestinienne et sahraouie sont des constantes. Que vient faire la Palestine et le Sahara dans une affaire purement sportive? Dans un pays qui déclare qu’il n’a rien contre le Maroc et qu’il ne fait que respecter sa constitution qui l’incite à soutenir tous les peuples qui se battent pour leur indépendance, c’est pour le moins curieux. Il y a pas mal à dire là-dessus d’ailleurs, l’Algérie n’a jamais aidé aucun autre peuple dans le monde. Les séparatistes catalans? Motus. La Corse? Re-motus. Il y a d’autres cas tout aussi intéressants.

Chaque Etat se débrouille pour bâtir sa légitimité. Dans les jeunes nations, comme  l’Algérie, créée par la France, la légitimité du pouvoir se base sur le Polisario et les martyres. C’est d’ailleurs pourquoi le peuple kabyle revendique son indépendance.