Unicef : Un enfant sur cinq n’a pas assez d’eau  
On 14 April, a boy washes his feet, at a handpump in the Dar es Salam camp in in the Dar es Salam camp in the Baga Sola area, in the Lake Region. UNICEF has constructed 11 boreholes, as well as more than 200 latrines and 100 showers, and is supporting hygiene activities in the camp, which currently shelters more than 4,900 Nigerian refugees.nnBy mid-April 2015, more than 18,800 Nigerians had sought refuge in Chad to escape the continuing crisis in their homeland. Many of them had travelled for days, on foot or in small canoes and fishing boats across Lake Chad, to reach safety. All continue to face hardships, with children at increasing risk of falling ill from disease. There is also a risk of continued violence because of the close proximity to Nigeriau0092s border. The large number of refugees is also straining already weak infrastructure and services in host communities overwhelmed by the influx. Working with the Government of Chad and other partners, UNICEF is supporting health, nutrition, water, sanitation and hygiene (WASH), education, child protection and other interventions, including the setup of child-friendly spaces to provide psychosocial support for vulnerable children u0096 many of whom have lost or become separated from family members and have witnessed violence and atrocities. UNICEF is seeking US $63.1 million to meet projected emergency needs in the country for 2015, including for refugee and displaced children and their families, and host communities.

 

 

Un enfant sur cinq dans le monde n’a pas assez d’eau pour la vie de tous les jours, déplore jeudi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Les détails de ce nouveau rapport alarmant

 

Par Hayat Kamal Idrissi

 

Plus de 1,42 milliard de personnes, dont 450 millions d’enfants, vivent dans des zones où la vulnérabilité hydrique est élevée ou extrêmement élevée. C’est ce que vient de révéler un nouveau rapport de l’agence onusienne sur la situation au niveau mondial.

 

Crise hydrique

 

S’inscrivant dans le cadre de l’initiative «Water Security for All» ( Sécurité hydrique pour tous ), ce document recense les zones où la pénurie physique d’eau s’ajoute au niveau faible des services nécessaires à son utilisation. Des régions où les habitants ne disposent que d’eaux de surface, de points d’eau non améliorés ou de points d’eau situés à plus de 30 minutes de chez eux, note l’Unicef dans son rapport. La publication de ce dernier coïncide d’ailleurs avec la tenue à l’Assemblée générale de l’ONU d’une réunion de haut niveau sur la question de l’eau et le développement durable. Une occasion pour évoquer la crise hydrique qui affecte des milliards de personnes à travers le monde.

« La crise mondiale de l’eau est déjà là ! Et les changements climatiques ne feront que l’aggraver», explique Henrietta Fore, directrice générale de l’Unicef. D’après la responsable, les enfants restent les premières victimes de la pénurie de l’eau dans le monde.  « Quand les puits s’assèchent, ce sont les enfants qui manquent l’école pour aller chercher de l’eau. Quand il y a moins à manger à cause de la sécheresse, les enfants souffrent de malnutrition et de retards de croissance. Quand il y a des inondations, les enfants sont atteints de maladies transmises par l’eau. Et quand les ressources en eau diminuent, les enfants ne peuvent se laver les mains pour se protéger des maladies », énumère Fore.

 

Afrique, la plus touchée

 

Des propos que les chiffres avancés par le nouveau rapport affirment.  Ainsi dans plus de 80 pays, des enfants vivent dans des zones où la vulnérabilité hydrique est élevée ou extrêmement élevée. L’Afrique de l’Est et australe viennent en tête des pays où la proportion d’enfants vivant dans ces zones est la plus élevée. Plus de 58 % des enfants de ces régions rencontrent tous les jours des difficultés à accéder à une eau suffisante. L’Afrique de l’Ouest et celle centrale viennent en deuxième position avec 31 %, l’Asie du Sud  avec 25 % et le Moyen-Orient  avec 23 %, selon la même source.

Au Maroc, même si on n’en est pas encore à ce stade, la situation n’est pas pour autant moins alarmante. Beaucoup d’enfants en montagnes et en régions reculées sont obligés de marcher des heures durant pour aller chercher l’eau nécessaire à la survie de leur famille. Obligés de quitter les bancs de l’école, leur avenir est compromis à cause de la pénurie de l’eau. En septembre 2019, le Conseil économique social et environnemental lance déjà une alerte : Le droit à l’eau et la sécurité hydrique sont gravement menacés dans notre pays à cause de l’usage intensif: Le CESE tirait alors la sonnette d’alarme en appelant  à l’adoption de mesures urgentes pour sécuriser les sources hydriques et éviter la crise.

Situation alarmante au Maroc  

 

« La demande en eau au Maroc est aujourd’hui supérieure à la quantité disponible en ressources annuelles renouvelables d’eau douce. La sécurité hydrique devient, par conséquent, une priorité pour le Maroc aujourd’hui et pour les années à venir », rappelle le rapport du CESE.  D’après les sages du conseil, cette crise menace la stabilité sociale et risque d’aggraver les inégalités territoriales.  « Elle nécessite une réponse politique urgente et devrait être considérée par le Maroc comme l’un des principaux garants de la paix sociale au niveau du pays et un facteur de soutenabilité et de résilience de son futur modèle de développement », met en garde le rapport.

 

 

Rappelons que certaines villes marocaines ont connu ces dernières années, des manifestations récurrentes de « la crise de la soif », au moment où l’eau potable continue d’être utilisée dans d’autres villes pour l’arrosage des espaces verts et de certains projets touristiques, sans omettre les formes de consommation non soutenables appliquées dans l’agriculture. « Le caractère irréversible de la raréfaction des ressources hydriques au Maroc s’accentuera davantage si aucune mesure n’est prise ou encore, si les réformes annoncées tardent à être mises en œuvre », s’alarme-t-on auprès du CESE.

Evoquant l’effet accélérateur du changement climatique sur l’épuisement et la dégradation des ressources conventionnelles, les sages du conseil conseillent de considérer d’autres alternatives dans le cadre de la stratégie nationale de l’eau. « Il ne s’agit plus ici de se contenter de ce que la nature nous permettait traditionnellement de mobiliser, mais de pousser les mobilisations des ressources non conventionnelles à la limite du réalisable. Le dessalement d’eau de mer, la réutilisation des eaux usées épurées et la déminéralisation des eaux saumâtres tout en agissant parallèlement sur la rationalisation de la demande », conclut le CESE.