Tarawih : « Ça dépend de notre engagement à tous »

 

 

Alors que ramadan approche à grands pas et que la pandémie continue sur sa lancée, tout le monde se demande si la prière de Tarawih sera autorisée cette année. Réponse de Pr Azeddine Ibrahimi

 

Par Hayat Kamal Idrissi / Kifache  

 

A quelques jours du mois sacré, les questions se multiplient à propos de la prière du Tarawih. Que ça soit sur les réseaux sociaux ou dans la rue, les citoyens se demandent si cette prière si spéciale et tellement appréciée sera autorisée cette année. Interdite l’année dernière à cause du confinement et de l’Etat d’urgence lié à la pandémie, les autorités ne se sont pas encore prononcées sur la tenue de Tarawih en ce ramadan 2021.

 

Variants et engagement

 

« Le comité ne discute pas à propos de la tenue ou non de Tarawih. Les membres analysent plutôt les changements de la situation épidémiologique dans notre pays », explique d’emblée Pr Azeddine Ibrahimi directeur du laboratoire de biotechnologie relevant de la faculté médecine et de pharmacie de Rabat  et membre du comité scientifique et technique. Pour le scientifique, deux facteurs importent dans cette prise de décision : Les nouveaux variants de Covid-19 qui feront probablement leur apparition au Maroc et  « notre engagement à tous dans la lutte active contre le virus et sa propagation », note Ibrahimi.

Invité de l’émission « Avec Ramdani » diffusé dimanche soir sur la deuxième chaine, le scientifique a toutefois affirmé que la situation sera considérablement meilleure qu’en mars dernier. Optimiste, Ibrahimi s’est montré plutôt confiant en croyant à la capacité du Maroc de sortir de cet impasse parmi les premiers pays ayant survécu à la crise. « Cette possibilité de sortir de l’état d’urgence bientôt nous permettra de gagner en compétitivité en termes touristique et économiques. Une aubaine qui pourrait aider le Maroc à rattraper le retard accusé l’année dernière à cause de la pandémie et à revigorer son économie », ajoute-t-il.

 

Un été normal ?

 

Ce dernier estime d’ailleurs qu’au Maroc, on était chanceux car l’arrivée du vaccin a coïncidé avec la baisse enregistrée au niveau des nouveaux cas enregistrés. « Si nous arrivons  à nous maitriser et à maintenir notre vigilance et notre engagement dans cette lutte contre le virus en respectant les mesures de prévention pendant les deux prochains mois, nous pourrons espérer « gagner » l’été », conseille Ibrahimi.  Ce dernier s’est d’ailleurs montré réceptif à l’idée que le variant britannique du virus deviendra le plus dominant que ça soit au Maroc ou ailleurs. « D’où l’intérêt d’accélérer la cadence et de vacciner 80% de la population d’ici le mois de mai », conclut le professeur.