Leçon algérienne. Les causes perdues font....perdre
Encore un coup et c'est u00e9chec et mat!

Quand on perd une bataille, on se calme un peu et on réexamine la question. Quand on en perd une autre, on doit sérieusement revoir la stratégie. Après la troisième, on doit reconnaître que l'"ennemi" a raison. Peut-être même que ce n'est pas un ennemi...

Hakim Arif

Le dépouillement de l’Algérie se fait petit à petit. Ne dit-on pas « patience fait science »?  L’action du Maroc en Afrique, parce qu’elle est méthodique et raisonnée a été dévastatrice pour la présence de l’Algérie qui a perdu plusieurs batailles. Elle a perdu celle du Conseil Paix et Sécurité où elle voulait mettre un « ami » et qui lui a enfin échappé.

L’Algérie qui s’était accaparé cette instance importante pendant près de 18 ans n’a pas réussi à contrer les efforts du Maroc dont les thèses rencontrent de plus en plus d’adhésion et dont le retour aux instances africaines a provoqué des changements remarquables. Il ne reste pas beaucoup pour que la diplomatie marocaine finisse le travail en excluant ce qu’on appelle république sahraouie de l’UA, dont l’adhésion est déjà une insulte à tous les pays africains.

Les deux tiers de voix qu’il faut pour changer la Charte de l’UA pour permettre d’exclure un membre seront bientôt rassemblées, il ne restera alors que le coup de grâce final et le peuple algérien pourra lui-même se débarrasser d’un lourd fardeau qui l’empêche de vivre en paix avec ses voisins parce qu’un groupe de généraux qui travaillent plus dans l’ombre qu’au grand jour veulent faire de la « cause sahraouie » la mesure du patriotisme algérien.

Personne ne peut contester, au risque de sanctions sévères, la « cause » que le régime a élevée au même niveau que la lutte du peuple algérien pour son indépendance et les martyres. On peut le constater en suivant les débats sur les télés et les médias contrôlés par le pouvoir.

Trahisons?

Sur un autre front, l’exclusion de la « république sahraouie » est consommée depuis que la Confédération africaine football a modifié les conditions d’adhésion limitées désormais aux seuls membres des Nations Unies. C’était net, propre et sans éclaboussures sur les murs. Un autre signe que l’Algérie, qui continue, malgré ses défaillances, à se considérer comme une puissance régionale, est dépassée par les événements. Elle ne maîtrise plus rien.

Plus significatif encore: Les nouvelles règles d’adhésion ont été adoptées alors que le nouveau président est un Sud-africain, et donc, en principe un ami de l’Algérie. Les commentateurs algériens crient à la trahison et craignent que cela ne reflète un changement dans la politique sud-africaine, jusque là toujours solidaire avec l’Algérie. On ne peut rien leur cacher.

Fin d’une époque. Aujourd’hui, les Algériens qui manifestent contre le pouvoir des militaires ont compris qu’on ne peut pas s’occuper d'une bande de séparatistes qui engloutissent des milliards de leur argent et négliger des choses aussi importantes que l’alimentation du peuple.

Dernier sursaut du régime algérien, la création d’une agence de coopération africaine, un copier-coller de l’agence marocaine. Objectif, intéresser les pays africains matériellement et continuer à financer les séparatistes du Polisario de manière légale, contrairement à ce qui se fait jusqu’à maintenant.

L’Algérie a intérêt à agir dans le bon sens. Demain-, le Polisario pourrait installer sas république à Tindouf. Les militaires savent bien que celui qui a trahi une fois, trahira toujours.