Justice : Les hommes de la réforme

 

Les nouvelles nominations royales dans les hautes fonctions des plus hautes instances judiciaires vont dans le sens du renforcement de la Justice comme institution suprême dans le pays.

Le Roi Mohammed VI a nommé, le 22 mars, Mohamed Abdennabaoui premier président de la Cour de cassation, et en cette qualité, président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.

Le même jour, le Souverain a nommé Moulay El Hassan Daki procureur général du Roi près la Cour de cassation et en cette qualité, président du ministère Public. Il remplace à son poste Mohamed Abdennabaoui.

Ces nominations s’inscrivent dans la continuité du processus du changement insufflé dans le domaine de la justice au Maroc. Les réformes lancées au sein de cette institution ont besoin de vrais réformateurs, intransigeants et bosseurs. L’ancien président du ministère Public a prouvé, le long de son parcours, qu’il en est un.

En assurant la présidence du ministère Public, Mohamed Abdennabaoui a tout fait pour consolider l’indépendance de la justice. Ce faisant, avec son franc parler habituel, il tenait à revendiquer, à chaque fois qu’il était nécessaire, les moyens humains et matériels nécessaires en faveur des instances judiciaires pour qu’elles puissent accomplir convenablement les missions cruciales qui sont les leurs. Il a su également géré la phase de la crise sanitaire exigeant une digitalisation accélérée des actions judiciaires.

Mohamed Abdennabaoui s’est aussi démarqué en montant au créneau pour défendre la justice à chaque fois que des pressions provenant de certaines parties ou des organisations marocaines ou étrangères se faisaient sentir. Il en avait fait de même quand des magistrats intègres étaient attaqués, mais il s’était aussi montre intransigeant dans la guerre sans merci qu’il avait menée contre la corruption.

Grâce à son ancien président, l’institution du ministère Public, connue pour son mutisme absolu, a parlé en montrant un nouvel esprit d’ouverture. Des décisions judiciaires, surmédiatisées, ont été expliquées en faisant valoir la primauté de la Loi.

Eu égard aux actions qu’il a menées, la nomination de Mohamed Abdennabaoui à la tête de la juridiction suprême du pays n’a surpris personne.

Son successeur à la tête du ministère public trouvera la voie balisée pour poursuivre les réformes lancées. Lui-même connaît bien les arcanes de la justice où il a déjà accompli un long parcours. Sa parfaite connaissance du terrain lui permettra de faire accélérer les changements attendus par les justiciables.

 

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