Zineb El Adaoui : Première femme présidente de la Cour des Comptes

Ancienne présidente de la Cour Régionale des Comptes de Rabat, Zineb El Adaoui revient, comme première présidente, à l’institution où elle avait débuté sa carrière.

C’est une consécration pour le grand commis de l’État qu’est Zineb EL Adaoui. Et pour cause ! C’était au sein de la Cour des comptes qu’en 1984, cette économiste de formation avait entamé sa carrière dans la fonction publique en qualité de juge. Sa rigueur et sa compétence l’ont amenée, en 2004, à occuper le poste de Présidente de la Cour Régionale des Comptes de Rabat. Aujourd’hui, elle revient à la « maison de ses débuts » comme Première présidente. Son parcours est une traduction dans les faits de l’avancement par le mérite.

Femme de conviction et de caractère, cette native d’El Jadida en 1960 s’était déjà imposée dans des milieux traditionnellement masculins. C’était le cas en 2014 quand le Roi Mohammed VI l’avait nommée wali de la Région du Gharb Chrarda-Béni Hssen et gouverneur de la province de Kénitra. Elle était devenue ainsi la première femme wali dans le Royaume.

Le Souverain lui a renouvelé sa confiance, en  2015, en la nommant wali de la Région de Souss-Massa et gouverneur de la préfecture d’Agadir-Ida-Ou-Tanane, puis wali, inspecteur général de l’Administration territoriale en 2017.

D’ailleurs, avant même ces nominations inédites, Zineb EL Adaoui a été décorée du Ouissam Al Moukafaa Al Watania de Grand Officier en 2013 déjà.

Plus récemment, les Marocains ont pu voir comment Zineb El Adaoui avait piloté les investigations sur les retards enregistrés dans la réalisation des projets « Al Hoceima, phare de la Méditerranée ». C’est sur la base de son rapport que les responsabilité des uns et des autres ont été clairement déterminées. 

Désormais, c’est sous son regard perçant qu’évoluera la Cour des comptes. Elle succède au poste de Première président à Driss Jettou. Cet autre grand commis de l’État a marqué de son emprunte cette institution. C’est sûr que Zineb El Adaoui saura lui emboîter le pas. Les hautes orientations éclaireront son chemin. Lors de sa nomination, le 22 mars, le Roi Mohammed VI lui a recommandé de veiller à ce que la Cour des comptes accomplisse ses missions constitutionnelles, particulièrement en matière de l’exercice du contrôle supérieur des finances publiques et dans le domaine de soutien et de protection des principes et valeurs de bonne gouvernance, de transparence et de reddition des comptes.

 

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