Mode. Lahoucine El Omri, la star montante des podiums

 

 

 

Âgé de 25 ans, le Top Model natif d’Agadir a été séduit par le monde de la Mode à l’aube de ses 16 ans en rejoignant l’équipe internationale « Elite Model look 2014 ». Avec ses 1,90 m et 80 kilos, le DJ et prince des platines, se démarque par son charisme et son allure sur les podiums. Des atouts qui lui ont permis de remporter le trophée MOTW Mister Personality 2019 à Manille aux philippines et d’être le 1er mannequin représentant du Royaume à la compétition mondiale de Mister Model of the Universe 2021 à Mumbai, en Inde.

 

Entretien réalisé par Kawtar Firdaous 

 

 

Vous avez été primé aux Philippines « Mister Morocco 2019 » puis « Mister Model of the Universe Morocco » en Inde. Quel est votre sentiment ?

 

J’étais ravi et honoré d’être le premier représentant du Maroc en finale Mondiale au Philippines en juillet 2019 pour concourir pour la couronne mondiale avec plus de 30 pays du monde entier en tant que Mister Morocco 2019 et où j’ai remporté le trophée de la meilleure personnalité « Mister personality MOTW 2019 ».

J’ai ensuite passé le casting international pour les finales mondiales de la compétition des mannequins « Mister Model of the Universe 2020 » en avril 2020 à Mumbai/ Inde et j’ai été sélectionné pour représenter le Royaume également pour la 1ère fois dans cette compétition mais malheureusement à cause de la crise sanitaire mondiale, les finales ont été reportées.

 

Vous étiez DJ avant de devenir Top Model. Racontez-nous un peu vos débuts et pourquoi avoir choisi de devenir mannequin ?

 

 

J'ai réalisé que je voulais être mannequin à l'âge de 13 ou 14 ans. J’avais une démarche unique et je m'habillais d’une manière stylée. Les gens me répétaient souvent : "Tu marches comme un mannequin". Mon objectif depuis toujours a été de figurer parmi les Top Models les plus réputés de la planète.

J'ai alors commencé à faire des castings, et j’ai participé pour la première fois à « Elite Model look 2014 ». J'ai enchainé les shootings avec les photographes, les designers et les créatifs, et c’est comme cela que je me suis retrouvé à défiler sur les podiums. Petit à petit, je me suis fait des contacts et surtout un nom qu’on sollicitait dans les shows de mode à Agadir mais aussi au niveau national.

Je suis toujours DJ car je suis un passionné de la musique. J’ai commencé ma carrière en tant que DJ à l'âge de 16 ans, avec une bande d’amis d’Agadir qui organisaient des soirées, -des Booms- ; on mixait nous-mêmes les morceaux …Avec le temps, je me suis forgé mon propre style ce qui m’a permis de devenir DJ résident pour les plus grandes boites de nuit à Agadir.

 

Vous êtes mannequin depuis presque 10 ans. Que faut-il pour réussir dans ce métier ?

 

 

 

 

Pour percer dans ce métier, il faut bien choisir le genre de photos ou de publicités qui vont le plus vous mettre en valeur, ainsi que les marques pour lesquelles vous allez défiler sur les podiums. Ceci bien sûr en fonction de votre physique et votre personnalité.

Il faut se démarquer des autres, être original et avoir surtout confiance en soi. Il faut aussi être capable d’organiser son emploi du temps et pouvoir négocier un contrat avec la bonne agence ou le bon client. Il faut savoir que les cachets de mannequins varient selon le profil et la notoriété du Top Model, mais aussi en fonction de sa prestation (défilés, tournages publicitaires, presse…), du type et de l'utilisation des images, ainsi que des conditions de travail, du client… S’ajoute à cela le pourcentage prélevé par les agences ou l’agent qui vous recrute souvent à l’étranger car au Maroc, on n’a pas encore des Agences de mannequinat spécialisées, du coup, les mannequins marocains travaillent en Freelance. La rémunération commence à 1.000 dh (même si certains touchent 500 dh !) et augmente en fonction de l’expertise des mannequins pour atteindre 6000 dhs. Pour les grands événements au Maroc, les cachets peuvent varier entre 8.000 et 12.000 dhs.

 

Quelle est la chose la plus dure dans ce métier et pourquoi ?

 

 

Que ça soit au niveau national ou à international, le mannequinat demande beaucoup de patience, surtout en ce qui concerne les castings qui nous garantissent notre place dans tel et tel évènement ainsi que les contrats qu’on doit négocier. Être mannequin, c’est courir le risque de voir sa carrière se terminer du jour au lendemain. C’est pour cela qu’il faut faire très attention à son alimentation et garder le poids idéal pour défiler. Notre boulot repose essentiellement sur notre silhouette, d’où la nécessité de bien la conserver. Notre image doit être irréprochable ! Pour avoir la cote et rester populaire, aucune fausse note n’est tolérée ! La vie de mannequin est donc rarement un long fleuve tranquille, d’autant plus que la concurrence y est féroce.

 

Suivez-vous un régime particulier ou exercez-vous du sport pour garder la forme ?

 

Je vais à la salle de sport 3 fois/semaine (quand je le peux) et, bien sûr, j'ai mes entraîneurs personnels : Lahoucine Boulachab et Mohamed Radi, les meilleurs d'Agadir. Et honnêtement, je mange de tout, mais j’évite le gras. Il faut faire très attention à son alimentation car il y a un poids à respecter et donc, aucun gramme de plus ne doit apparaitre sur la balance ! Notre silhouette doit rester parfaite !

 

Pour quelles marques avez-vous défilé à l’étranger ?

 

 

 

J’ai eu la chance de défiler pour des grands créateurs de mode tels que : Adama Paris, Alphadie, ATAFO, Zacometi, Les Diamants de Paris, Maison Arabe...

 

Vous êtes également présent sur les réseaux sociaux. Est-ce que c’est devenu une nécessité aujourd’hui pour la visibilité d’un Top Model ?

 

Les Réseaux sociaux sont l'un des meilleurs moyens d'interagir avec les autres, de faire des connexions et de trouver potentiellement des contrats pour les mannequins spécialement sur Instagram. Instagram est aujourd'hui la meilleure plateforme pour le contenu de mode et de mannequinat. Après tout, ce ne sont que des images !

Ces plateformes vous permettent d’être en contact direct avec un grand nombre de professionnels différents en ligne : photographes, créateurs de mode, stylistes, marques, organisateurs d'événements, directeurs de scènes, etc. Plus vous êtes connu, plus vous avez de la chance d'être découvert et plus vous aurez d'opportunités.

 

Que représente la Mode pour vous ?

 

La mode consiste à montrer votre identité. C'est la première chose que les gens regardent pour découvrir qui vous êtes. Elle montre les choix que vous faites, le type de personne que vous êtes, et elle dévoile au monde ce que vous représentez. Elle révèle un aperçu de la personnalité d'une personne. C'est la façon dont vous vous différenciez des autres. La mode est une façon de raconter une histoire à travers les vêtements, pour moi, c'est une façon d’exprimer ses sentiments et ses émotions.

 

Vivez-vous actuellement de votre métier ? Comment avez- vous fait pendant la crise du Covid-19 ?

 

 

Actuellement non. Pour moi comme pour la plupart d’entre nous d’ailleurs. Du jour au lendemain, tous mes voyages, mes shootings et défilés ont été annulés et j’ai réalisé la précarité de ce métier et la fragilité du statut des mannequins surtout au Maroc.

Le système ne profite qu’à quelques-uns, il n’y a pas une répartition équitable des richesses, beaucoup de mannequins, de photographes, de petites mains, voient leurs droits bafoués et j’espère qu’après cette crise, on parviendra à rééquilibrer les choses.

J’espère aussi que la crise économique qui se profile et les débats qui s’en suivront feront naître une prise de conscience chez les professionnels pour venir en aide aux travailleurs vivant en situation précaire.

 

Qu’aimes-vous faire dans la vie, en plus de la Mode ?

 

J’aime beaucoup sortir avec mes amis, partir à l’aventure et découvrir de nouveaux endroits magnifiques dans notre pays... Je suis un bon vivant et j’adore l’esprit de la fête, j'aime aussi dessiner, découvrir de nouveaux styles musicaux et continuer à mixer en tant que DJ. Je fais également du surf quand le temps le permet.

 

Pensez-vous à faire du cinéma ?

 

Le cinéma est un grand Art et je suis super excité juste à l’idée d’y penser. J’aimerais bien me lancer dans le cinéma surtout que je suis à l’aise devant les objectifs des caméras et je n’ai pas peur des regards des autres. Actuellement, je n’ai pas encore été contacté pour un rôle mais je sens que le rêve deviendra bientôt réalité.

 

Vos projets ?

 

Je prépare toujours les Finales Nationales du Concours « Misters of Morocco » qui ont été reportées. Je travaille également sur l’événement virtuel « From Agadir with Love Vol’2 », une sorte de DJ live set streamer ; le show sera diffusé gratuitement en live sur les plateformes médias : Facebook et YouTube, surtout après le succès de la première édition en collaboration avec une équipe de tournage jeune et native de la ville d’Agadir, avec laquelle je viens de réaliser le ARGAN RHYTHM B2B live set (avec mon ami Mehdi’ DJ Sbik) diffusé en live sur les réseaux sociaux le 13 février 2021.

 

 

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