Hirak algérien. Les généraux veulent l’amnistie et une prime de départ

Le pouvoir algérien commence à sentir les effets du Hirak. Il fait circuler via quelques « opposants », bien choisis, des idées de sortie honorable. Ainsi, l’opposant du mouvement islamiste Rachad, Larbi Zitout affirme qu’on peut laisser partir le « gang » au pouvoir sans poursuite, une amnistie donc mais agrémentée d’un pécule généreux, soit 1 million d’euros par tête. Vraiment étonnant que cette somme puisse intéresser des parrains qui ont amassé des fortunes en millions de dollars, mais ça peut, peut-être, fonctionner pour leurs hommes de main. Qui sait!

Plus encore, l’opposant Rachid Nekkaz qui a été emprisonné par le « gang » essaie d’expliquer aux Algériens que le problème n’est pas l’armée mais la police. La lutte doit se faire contre l’Etat policier et non pas l’Etat militaire. Sans toutefois dire que ce sont les militaires qui gèrent toutes les polices y compris la police politique.

Tentative trop voyante de blanchir les généraux. Et pour convaincre ses compatriotes il rappelle quelques faits historiques où l’armée, lorsqu’elle n’est pas comprise par le peuple, tire sur tout ce qui bouge et tue toute contestation.

Voilà pour faire peur aux hirakistes, qui doivent éviter la confrontation et donc les bains de sang. Ils doivent aussi, leur recommande l’opposant, accentuer la pression en manifestant non pas une fois par semaine mais tous les jours afin de renforcer leur pouvoir de négociation face au pouvoir et imposer un gouvernement de transition composé de juristes qui préparerait l’avènement d’un pouvoir élu par le peuple en 2024.

Pendant cette transition, les juristes établiraient les fondements d’un Etat démocratique et renégocierait les contrats pétroliers avec l’entreprise française Total qui, affirme-t-il s’accapare 50% du pétrole algérien.