Bourita recarde le diplomate de la « puissance régionale »
Nacer Bourita avec Au00efssata Tall Sall. Inauguration du consulat du Su00e9nu00e9gal u00e0 Dakhla.

Le Sénégal est un pays qui compte en Afrique. La démocratie y est installée depuis très longtemps et l’alternance au pouvoir est une réalité. C’est pourquoi quand ce pays décide d’ouvrir un consulat à Dakhla, ce n’est pas une mince affaire. Le Sénégal a de l’influence. La cérémonie d’inauguration a eu donc lieu hier en présence des deux ministes des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall et Nacer Bourita. On en est à 21 consulats ouverts à Laayoune et Dakhla.

Juste avant l’inauguration, Sabri Boukadoum, l’homologue algérien de Bourita a fait des déclarations invitant les deux parties en conflits à entamer de véritables négociations. Bien sûr, puisque son pays, l’Algérie des généraux n’y est pour rien dans cette affaire. On adore voir des innocents s’exprimer c’est tellement rare.

Alors, très calmement et avec aplomb, Nacer Bourita réplique qu’il est tout à fait d’accord avec son homologue concernant le terme « les parties concernées », sauf que pour le diplomate marocain les deux parties qui doivent négocier sont le Maroc et l’Algérie. Le Polisario, comme chacun sait n’est que l’outil algérien qui sert à occuper le peuple algérien qui exige le départ des gouvernants (y compris donc Boukadoum) et à gêner le Maroc, l’ennemi éternel, responsable du manque d’huile, des coupures de courant, des inondations et de la sécheresse (oui les deux et en même temps).

Les choses sont plus claires maintenant. Le vrai adversaire c’est l’Algérie, le Polisario n’est rien. A la réponse, forcément diplomatique de Nacer Bourita, on peut ajouter celles des internautes marocains et…algériens. Les premiers répliquent à Boukadoum en ces termes: « Le Polisario est un problème algérien et le Maroc n’intervient pas dans les affaires des pays frères » ou encore, « vous n’avez qu’à leur accorder l’autonomie ».

Quant aux Algériens, ils répètent ce qu’ils ont toujours dit, depuis le début du Hirak, il y a deux ans: « on veut de l’huile du lait, de la farine et des sous ». Les ingrats, ils ne savent pas qu’ils ont un gouvernement très généreux qui envoie 36.000 tonnes de denrées alimentaires de base au Niger, au moment où ils passent leurs journées à faire la queue devant des magasins vides. T’as vu ça, camarade Khrouchtchev?