L’équipe nationale de football a disputé, le 5 mars 2014 à Marrakech, un match amical contre l’équipe gabonaise. Chronique d’une soirée morose.

À 45 minutes du début de ce match, le grand stand  de Marrakech est désert. Le public marocain boude une nouvelle fois les lions de l’Atlas. L’entrée des joueurs de l’équipe nationale se fait sous les timides applaudissements des 3000 supporters marocains présents.

Côté gabonais, l’ambiance est nettement plus animée. Les 1000 supporters gabonais venus de Rabat et de Casablanca ont mis les feux aux tribunes du stade. À se demander si cette soirée se jouait à Libreville plutôt qu’à Marrakech, antre des Lions depuis quatre ans. Cette ambiance morose traduit la situation du football nationale, au plus mal depuis 2004. Cette date FIFA n’a fait que confirmer la léthargie ambiante.

Cafouillage

Plantons le décor : La Fédération provisoire désignée pour gérer les affaires courantes est trop prudente pour nommer un entraineur officiel. Elle nomme un coach intérimaire pour un seul match. Le capitaine de l’équipe refuse de faire ce déplacement. Les joueurs du Raja en rajoutent aux mésaventures de l’équipe. La direction du club se montre récalcitrante pour libérer six de ses joueurs pour ce match « sans importance ». Enfin, une liste chamboulée par les absences de dernières minutes de Chamakh et Bounou. Résultat : Le onze de départ est composé à 40% d’éléments qui jouent leur premier match avec l’équipe A. En somme, l’écosystème de l’équipe nationale est dans un sale état ! La piètre prestation lors de ce match amical le confirme.

Hassan Benabicha, le coach pour une soirée, résume la situation : « Je suis un entraineur intérimaire pour ce match. Ma mission est terminée ». Pour la petite histoire, le Maroc accueille la Coupe d’Afrique des Nations d’ici 11 mois…

 Par : Salaheddine Lemaizi à Marrakech