Ne jetez plus vos batteries
Hakima El Haitu00e9 et Mohammed Sebti u00e0 la signature

Le processus écologique est enclenché. Désormais, on ne peut plus se débarrasser des anciennes batteries n’importe comment. Une convention met fin à l’anarchie nuisible qui sévit jusqu’à maintenant. Son objectif est de réduire les risques de pollution liés aux batteries usées, classées comme dangereuses par la Convention de Bâle et par le catalogue marocain des déchets dangereux, et qui constituent une menace pour la santé publique et pour l'environnement.

Signée par la ministre déléguée chargée de l'Environnement, Hakima El Haite, la secrétaire générale du ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Latifa Echihabi, et le président du Groupement des producteurs de batteries, Mohamed Sebti, la convention vise par la même occasion à développer des filières de recyclage, stimuler l'économie sociale et contribuer à la création d'emplois dans les métiers verts. Ainsi, la filière sera organisée avec la mise en place de mécanismes de financement et d'un système de contrôle et de sensibilisation.

Pour Hakima El Haite, cette convention va permettre de créer, pour la première fois au Maroc, une entreprise de recyclage des déchets des batteries de façon professionnelle et, ainsi résoudre quelques problèmes environnementaux résultant de leur fabrication de façon anarchique.

Ce projet va permettre, en outre, d'embaucher plus de 100 personnes à travers des réseaux de collecte et de distribution de manière légale, d'octroyer des permis de collecte dans un cadre de bonne gouvernance et de créer un conseil d'administration qui va veiller au fonctionnement technique selon des critères qui permettent de protéger l'environnement, a ajouté la ministre. Le ministère va accompagner les fabricants sur le plan de la législation et du contrôle pour atteindre les objectifs escomptés.

La convention va surtout offrir un soutien important à la fabrication des batteries, a souligné Mohamed Sebti  qui a expliqué que la valorisation de ce secteur rehaussera sa compétitivité selon des critères qui respect l'environnement.

Pour sa part,  Latifa Echihabi a indiqué que l'objectif escompté à travers ce projet est d'accompagner le processus de recyclage des déchets des batteries usées et d'assurer le suivi du secteur informel qui renferme des unités anarchiques de collecte.

Les partenaires de ce projet cherchent en outre à mettre en valeur un secteur structuré qui aura un rendement économique élevé et à améliorer l'approvisionnement des industries qui ont recours aux batteries à plomb qui sont coûteuses, a précisé Latifa Echihabi. L’intérêt de la convention est d’autant plus manifeste que le plomb représente 60% du coût de fabrication d’une batterie. Acte citoyen et économique à la fois, la collecte des batteries usées sera appuyée par des mesures strictes. Par exemple, il sera demandé à l’automobiliste de remettre l'ancienne batterie à son fournisseur. S’il ne peut pas le faire tout de suite, il sera invité à déposer une caution de 150 DH, qu’il récupérera une fois la batterie déposée.