ONEE. L’électricité à moindre coût environnemental

La stratégie de la branche électricité de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable est axée « particulièrement sur la sécurisation de l’approvisionnement du pays en énergie électrique, la diversification des sources de production en utilisant un mix énergétique varié, la maîtrise de la demande, l’accès généralisé aux services de l’électricité et la préservation de l’environnement » souligne un communiqué de l’ONEE. « L’Office a toujours adopté une politique qui vise l’amélioration continue des performances environnementales, en cohérence avec sa stratégie et avec les principes de la responsabilité sociétale » précise le communiqué.

Ainsi, le programme d’équipement de l’Office a été élaboré sur la base d’une vision globale et intégrée dans laquelle les énergies renouvelables occupent désormais une place de choix en vue d’assurer un développement durable du secteur électrique tout en intégrant les impératifs de sauvegarde de l’environnement. Ce programme permettra de porter la contribution des énergies renouvelables (solaire, éolien et hydraulique) dans le bouquet électrique à 42 % à l’horizon 2020 avec 6 000 MW installés, soit une économie annuelle de 1,5 millions de tonnes équivalent Pétrole. Par la même, 5,6 millions de tonnes de CO2 seront évitées.

Quant aux ouvrages de production basés sur le Fuel-oil tels que la centrale thermique de Kenitra, l’ONEE a mis en place un programme pour réduire progressivement leur contribution dans le mix énergétique ainsi que pour la conversion en cycles combinés au Gaz Naturel des turbines à combustion de Mohammedia et de Kenitra fonctionnant actuellement au fuel-oil, une fois le plan gazier national est finalisé par les Pouvoirs Publics. Ces actions pourront améliorer les performances économiques et environnementales du système de production en général et des centrales concernées en particulier.

Par ailleurs, des études d’impact sur l’environnement, respectant les normes et les pratiques nationales et internationales les plus strictes, sont systématiquement réalisées avant le lancement de tout projet d’équipement ou d’extension. Ces études sont examinées et validées, conformément à la réglementation en vigueur, par le Comité National des Etudes d’Impacts présidé par le Département de l’Environnement. Le processus de validation regroupe les experts des différentes administrations et les autorités locales et fait intervenir la société civile et les populations concernées.

L’ONEE a réalisé depuis les années 90, une cinquantaine d’études d’impact sur l’environnement des projets de production tels que les turbines à combustion de Kenitra et de Mohammedia, la nouvelle unité de Jerada ainsi que les centrales thermiques de Jorf Lasfar et de Safi. Les mesures préconisées par ces études pendant les différentes phases du projet sont scrupuleusement prises. Les mesures de sauvegarde environnementale représentent jusqu’à 20% du montant global de l’investissement de tout projet de centrale thermique.

Aussi, « les unités de production sont-elles exploitées et entretenues selon les règles de l’art et suivant des consignes spécifiques assurant une minimisation des rejets gazeux » assure l’ONEE. En parallèle aux avancées technologiques, il est procédé aux rénovations qui améliorent les performances environnementales et renforcent le système de surveillance on line des rejets (tel que les centrales de Mohammedia, de Kenitra et de Jerada).

En vue de capitaliser sur la profonde et longue expérience, l’Office renforce désormais sa politique environnementale par la mise en place d’un Système de Management Environnemental SME selon la norme internationale ISO 14001 dans ses sites de production, en particulier les centrales thermiques de Mohammedia, de Kenitra et de Jerada. Ce Système permettra de s'assurer de la conformité de la gestion environnementale dans ces sites de production avec la politique environnementale établie par l’Office. Il permettra, notamment, d’identifier rapidement tout écart par rapport aux standards environnementaux nationaux et internationaux, d’y apporter les actions correctives dans une démarche d’amélioration continue, et de disposer d’un système d’indicateurs de performance environnementale en termes de gestion des rejets gazeux, liquides et solides.

L’ONEE est accompagné dans ses actions par des institutions internationales telles que les banques de développement qui font de la sauvegarde environnementale un préalable à tout  octroi  de financement aux projets de l’Office. Par ailleurs, l’ONEE « participe activement dans les actions de sensibilisation et dans les programmes de la fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, à savoir, Plages Propres en partenariat avec plusieurs Communes,  Eco-école, Compensation Carbone et clef verte, précise l’Office.