La France n’ose pas affronter l’Algérie
Romain Nada, le porte-parole du Quai d'Orsay

Le porte-parole du ministre français des affaires étrangères, très prolixe quand il s’agit de la Syrie ou de la Crimée, ne trouve plus les mots qu’il faut pour parler de l’Algérie. A toutes les questions qu’on lui pose, il répond par des généralités. La question des droits de l’homme, la répression des manifestants, ne trouve pas de réponse concrète. Des généralités, des généralités.

Q - Une manifestation a été interdite. Une télévision privée a été

empêchée d'émettre. Tout semble en place pour une réélection de M. Bouteflika. On n'a pas beaucoup entendu la France...

R - Nous nous sommes exprimés hier. Partout dans le monde, la France défend

la démocratie, les libertés fondamentales et le respect de ces principes dans l'organisation des scrutins électoraux.

Q - C'était une réponse très courte et très générale.

R - Je n'ai pas de commentaires supplémentaires à faire. Nous souhaitons que la liberté de la presse et la liberté d'expression soient respectées en

Algérie comme partout ailleurs dans le monde.

Q - Des manifestations ont été réprimées.

R - Le droit à manifester pacifiquement fait partie des libertés

fondamentales, dont nous souhaitons le respect en Algérie comme partout dans le monde. Cela fait partie des libertés démocratiques.

Q - Appelez-vous le gouvernement algérien à faire preuve de retenue ?

R - Je viens de vous répondre : nous sommes attachés à la démocratie et au

respect des libertés fondamentales en Algérie comme partout dans le monde.

Q - Avez-vous le sentiment que l'élection présidentielle se prépare dans des conditions démocratiques et transparentes ?

R - C'est un scrutin important qui doit s'inscrire dans le cadre des

institutions algériennes et dans le respect des principes démocratiques. Il

appartient aux Algériens d'écrire cette page de leur histoire dans le respect de leurs institutions.

Q - Selon certaines informations, Saïd Bouteflika est venu à Paris, au Quai

d'Orsay et à l'Élysée, pour rassurer les Français que rien ne changera en

Algérie.

R - Pas à ma connaissance. Je ne peux pas confirmer ce déplacement.