CDM. Bonnes performances dans un contexte difficile
Baldomero Valverde

2013 était une année de grands challenges pour le Crédit du Maroc qui, malgré une conjoncture difficile, a pu réaliser de bonnes performances. Les dépôts de la clientèle se sont améliorés de 8,5%  à 36,8 milliards de dirhams. Ainsi, la banque fait mieux que le secteur bancaire dont les dépôts n’ont crû que de 3,2%. Par ailleurs, la banque a augmenté de 32% l’encours des capitaux d’assurance épargne gérés pour le compte de sa clientèle. Les crédits octroyés à la clientèle ont totalisé 36,8 milliards de dirhams, en amélioration de 3,4% par rapport à l’exercice précédent. Cette évolution a été réalisée principalement sur les crédits immobiliers qui progressent de 3,3% ainsi que sur les crédits aux entreprises, avec des hausses de 7,4% des crédits de trésorerie et de 3,1% du crédit-bail. « L’amélioration du rythme de croissance des crédits s’est accompagnée par une stabilisation de la base clients de la banque suite à la mise en œuvre d’un outil de CRM performant qui permet de répondre à leurs attentes et besoins » explique Baldomero Valverde, le président du Directoire. Sur le plan prudentiel, le Crédit du Maroc a procédé en 2013 à deux opérations d’augmentation de capital. L’une par conversion des dividendes de l’exercice 2012  et l’autre par apport en numéraire. Suite à cela, le capital social a été porté à plus d’1 milliard de dirhams. Ces opérations qui entrent dans le cadre de la stratégie de renforcement continu des fonds propres en vue d’accompagner le développement de la Banque lui permettent de respecter les exigences réglementaires. D’ailleurs, le ratio de solvabilité tier1 du Crédit du Maroc s’est établi à 9,96% à fin 2013, nettement au-dessus de l’exigence réglementaire fixée à 9%. Globalement le renforcement de l’assise financière de la banque permettra de poursuivre un développement raisonné des crédits aux entreprises.  Dans ce contexte, le Crédit du Maroc est parvenu à maintenir son PNB à un niveau élevé, malgré une légère baisse, avec plus de 2 milliards de dirhams. Parallèlement, « la banque maîtrise ses charges en dépit d’une dotation aux provisions pour les chantiers futurs menés dans le cadre du projet d’entreprise » souligne B. Valverde. Ainsi, hors éléments exceptionnels, les charges se contractent de 0,3%. Le coût du risque ressort, en revanche, en hausse passant de 456 millions de dirhams à 497 millions de dirhams. Il a été impacté par les compléments de provisions opérés sur certains dossiers de grandes entreprises. « Ceci dit, le Crédit du Maroc a réalisé des progrès importants sur la gestion du recouvrement des dossiers des particuliers » indique le président du Directoire.  Le résultat net part du Groupe s’est établi à 279 millions de dirhams, contre 349 millions de dirhams à fin 2012.