Feuille de route royale pour l’Afrique

Le Roi Mohammed VI, accompagné du Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a présidé, le 24 février à Abidjan, la cérémonie d'ouverture du Forum maroco-ivoirien. A cette occasion,le souverain a prononcé un discours historique, qui constitue une véritable feuille de route pour le développement de l’Afrique .

Historique,mémorable, fondateur ... Le discours royal prononcé à Abidjan restera dans les annales. Il traduit, avec grande clarté, la Vision royale de la coopération Sud-Sud et apporte des solutions concrètes pour assurer au continent le développement qu’il mérite. Un continent où le Maroc, insiste le Souverain dans son discours, assume pleinement sa vocation africaine. Une vocation que le souverain place sous le signe du renouveau : « Auparavant la diplomatie était au service de la consolidation des relations politiques. Aujourd’hui, c’est la dimension économique qui prime et constitue l’un des fondamentaux des relations diplomatiques ». Dans son discours, le roi Mohammed VI a dit les quatre vérités aux Africains. Pour lui, l’Afrique ne doit pas rester otage de son passé, ni de ses problèmes politiques, économiques et sociaux actuels, et si le siècle dernier a été celui de l’indépendance des Etats africains, le 21e siècle devrait être celui de la victoire des peuples contre les affres du sous-développement, de la pauvreté et de l’exclusion. Autres points sensibles abordés : la bonne gouvernance, le progrès par le droit, la résolution pacifique des conflits ainsi que les nombreux défis qui menacent la stabilité politique du continent et entravent son essor socio-économique. « Une Afrique dynamique et développée n’est pas un simple rêve pour demain, cela peut être une réalité d’aujourd’hui, mais à la condition d’agir », précise le souverain. Le discours royal invite à l’action qui « donne la crédibilité au travail politique et permet de réaliser les objectifs escomptés ». Dans la Vision royale il n’y a pas de place à l’afro-pessimisme, mais plutôt à la détermination, l’optimisme, la créativité, le dynamisme, la libération des potentialités et la prise d’initiative.

Le tout avec « la démultiplication des partenariats public privé sud-sud et des transferts de technologie ». C’est sur cette base que la mondialisation deviendra, selon le souverain, une force positive pour le développement de l'Afrique. Le discours royal doit interpeller tous les Africains, puisqu’il redéfinit les règles : « La coopération, hier basée sur la relation de confiance et les liens historiques, est, aujourd’hui, de plus en plus fondée sur l’efficacité, la performance et la crédibilité ». Et le Roi Mohammed VI d’ajouter : « La crédibilité veut que les richesses de notre Continent bénéficient, en premier lieu, aux peuples africains. Cela suppose que la coopération Sud/Sud soit au coeur de leurs partenariats économiques ». Le souverain a invité l’Afrique et donc les Africains à se prendre en charge. « Ce n’est plus un Continent colonisé », rappelle Mohammed VI, avant de lancer : « L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ». Une phrase qui constitue, à elle seule, un concept que les Africains doivent bien analyser et mettre en pratique. Autre concept préconisé par le souverain : la coopération triangulaire dans laquelle « le Maroc est disposé à mettre au service des pays africains frères le capital de crédibilité et de confiance dont il jouit auprès de ses partenaires ». Par ailleurs, le souverain ne tire pas un trait sur les partenariats que peuvent avoir les pays africains avec d’autres pays à travers le monde. Mais, pour lui, « il n’y a plus de terrain acquis, pas plus qu’il n’y a de chasse gardée ». Pour le roi Mohammed VI, tous les projets se valent, tant qu’ils sont pertinents et qu’ils se destinent au service du citoyen. Sur ce registre, le souverain met en exergue le rôle des PME-PMI qui représentent la véritable locomotive de d éveloppement du continent et la principale source de travail pour sa jeunesse ❚

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