PRINTEMPS MUSICAL DES ALIZÉES À ESSAOUIRA « Maître et Elèves à l’honneur », un moment féérique fort en émotion

Après le succès de l’édition précédente du Printemps Musical des Alizées qui avait plongé le public dans l’intimité des concerts en famille, cette année, les mélomanes de la musique classique, de la musique de chambre et de l’art lyrique sontinvités, lors de la 14ème édition du festival, à découvrir la connivence du Maître et de l’élève, « une sorte de fil de lumière, selon le Président- Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, qui va déterminer l’ensemble de la programmation, et qui renvoie à la relation ou de la filiation entre Maître et élèves, une des constantes des caractéristiques historiques de la musique classique, de chambre, où l’élève est appelé à sublimer le maître, le tout, dans une ambiance de proximité et d’échange qui est aussi emblématique de la musique classique ». Le festival s’ouvrira ainsi par un concert exceptionnel, le 24 avril, à Dar Souiri, avec Claire Désert au piano, Patrice Fontanarosa au violon et Yovan Markovitch au violencelle. Réputé pour son caractère intimiste et familial, le festival, par la gratuité et la qualité acoustique exceptionnelle de ses concerts, a toujours eu le souci permanent de rendre la musique classique accessible au plus grand nombre en invitant pour chaque édition, de vraies têtes d’affiche et des artistes qui rayonnent à travers le monde, « ce festival ne sera jamais un festival au rabais, la musique de chambre programmée a les mêmes standards de qualité et d’exigence qu’on retrouve à Paris ou Londres , tient à rappeler André Azoulay. Aujourd’hui, nous avons gagné en légitimité et notre pari est gagné. » Autre particularité de cette édition, la présence en force des couleurs nationales, les concerts en familles seront ainsi animés par Hasnaa Bennani (soprano) et Reda Bennani  (piano) qui se sont imposés à Essaouira avant de rayonner à Paris et sur les scènes européennes. « c’est un moment de grande satisfaction et de grand bonheur d’entendre de jeunes musiciens et chanteurs de notre pays, devenus aujourd’hui des stars et des étoiles montantes de la scène de la musique classique de part le monde, rappeler que c’est à Essaouira qu’ils se sont exprimés, quand ils étaient très jeunes, et que c’est Essaouira qui leur a ouvert les portes grandes de cet univers », en faisant référence au ténor Abdellah Lasri, qui a remplacé le 12 février dernier Roberto Alagna dans Werther sur les planches de l’Opéra Bastille de Paris. Autre moment fort du festival, les deux soirées festives de l’Orchestre philarmonique du Maroc qui mettra chaque fois à l’honneur un maître et son élève (Claire Désert et Dina

Bensaid dans des concertos de Mozart et Pokofiev et Patrice Fontanarosa et son protégé Da-Min Kim) avec des musiques de films réputées ayant marquées notre mémoire collective. Nous trouverons aussi le trio Michel -grand prix de l’édition 2014 du concours musical des familles à Paris-, le quatuor Girard, -initiateur de la tradition de musique en famille à Essaouira-, les solistes de l’Orchestre philarmonique du Maroc (les Matinées Jeunes Talents), le trio Musica Humana pour un concert lyrique de la Renaissance, Silvia Dalla Benetta pour un récital de chant haut en couleur et l’Ensemble Contraste pour un concert de clôture. Une programmation très variée et diversifiée allant du récital à l’orchestre et de Bach à John Williams et qui vise à montrer que « les musiques actuelles (jazz,…) viennent et puisent leurs racines dans les musiques anciennes (Mozart, Brahms, Schuman,…) », selon Dina Bensaid, directrice artistique du festival. Cette année encore à Essaouira, nous serons conviés à vivre un grand moment d’émotion et de bonheur, le temps d’un week-end de rêve, où la musique de chambre viendra s’épanouir à nouveau sur le rivage souiri, devenu au fil des années, un espace de référence pour les artistes marocains, ouvert à tous les talents. Véritable bastion de la diversité culturelle, « Essaouira aime toutes les musiques et toutes les musiques aiment Essaouira où les mélomanes du monde entier peuvent s’y retrouver, c’est un dialogue de toutes les religions que cette ville a choisi de protéger. Essaouira, c’est la synthèse et la réunion et jamais la séparation et la musique nous y aide beaucoup », conclut fièrement André Azoulay .

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