Précisions de la DGAPR sur les conditions de détention de Souleiman Raissouni
Prison d'Aïn Sebaa à Casablanca

La Délégation Générale à l'Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR) réfute en bloc, dans un communiqué publié ce samedi 10 avril, les dernières allégations concernant le détenu Souleiman Raissouni. 

La DGAPR affirme que le prisonnier Souleiman Raissouni n’a été soumis à aucune fouille humiliante, répondant ainsi aux assertions de l’épouse de ce détenu à la prison locale d'Ain Sebaa 1.

La même source souligne que la pièce dans laquelle est incarcéré Raissouni a été effectivement soumise à un contrôle, mais que cela a été fait dans le respect total des règles en vigueur, sans que ce détenu ait été soumis à aucun traitement dégradant ou humiliant.

Son épouse s’étant plainte de l’interdiction de son mari de communiquer avec sa famille, la Délégation répond : «il s'agit d'une allégation non fondée, car l'intéressé bénéficie de son droit de communiquer avec sa famille via le téléphone fixe de l'institution conformément au programme établi à cet effet, et il n'a jamais été empêché d'exercer ce droit. En revanche, le détenu concerné s'est abstenu d’utiliser le téléphone fixe de l'établissement».

Pour ce qui est de l’indignation exprimée concernant la saisie de certains biens de Raissouni, la DGAPR affirme que la procédure en vigueur en cas de grève de la faim en prison s'applique à tous les détenus sans exception.

La Délégation conclut que Souleiman Raissouni jouit de tous les droits qui lui sont légalement conférés au sein de l'établissement pénitentiaire où il est emprisonné, et que la notification de son entrée en grève de la faim n'a rien à voir avec ses conditions de détention. La même source indique que ses agents sont intervenus pour tenter de le convaincre de reprendre normalement ses repas pour qu’il ne nuise pas à santé, mais il a refusé de le faire. C’est ce qui a nécessité sa soumission à un contrôle médical sous la supervision du personnel médical de l'établissement, poursuit la DGAPR.

«Le détenu assume la responsabilité quant aux conséquences pouvant résulter de sa grève de la faim, ainsi que sa famille et toutes les parties qui le poussent à le faire, d’une manière concertée avec lui, pour faire pression sur l'État...», conclut la Délégation.