Migrants - Les Forces auxiliaires et la Guarda civil au banc des accusés

     À la veille de la rencontre d’Alicante entre le ministère espagnol de l’Intérieur  et son homologue marocain prévue le 16 avril, un collectif associatif de défense      des migrants accuse les autorités des deux pays « de commettre des exactions à  l’encontre des migrants lors des tentatives de passage de la barrière de Sebta et  Melilia ». Mehdi Alouia, porte-parole de ces ONG pointe du doigt plus  précisément les Forces de sécurité et la Guardia Civil. « Nous demandons des  explications concernant les agissements de ce corps de sécurité marocain qui  relève du ministère de l’Intérieur », a-t-il lancé, lors d’une conférence de presse  organisée le 15 avril à Rabat pour demander « l’arrêt des violences à l’encontre  des migrants ».

« Des mesures urgentes »

Les associations membres de la Plateforme constatent des « déplacements forcés de migrants, de façon massive, depuis les alentours des enclaves espagnoles vers Rabat – et surtout les violences dont beaucoup d'entre eux ont été victimes ». Ces déplacements se sont intensifiés à partir du mois de mars suite aux assauts sur les grillages de Sebta et Mellilia.

Ces ONG demandent « des mesures urgentes et concrètes de la part des autorités marocaines et espagnols ». Pour Anis Birou, ministre des Affaires de la migration, il n’y as aucune politique pour forcer le déplacement de ces migrants. « Le Maroc assure la libre circulation sur son territoire », a-t-il répondu à L’Observateur du Maroc dans un dossier déjà publié sur le sujet.

Rappelons que le collectif qui vient de monter au créneau est composé du GADEM, Caritas, AMDH, ALCS, Terre des hommes,  ALECMA,  AMANE, Conseil des migrants subsahariens au Maroc, Collectif des communautés subsahariennes au Maroc.