Les marocains champions de l’incivisme

C’est une histoire marocaine. Une histoire d’incivisme. Celle de citoyens mal dans leur citoyenneté, mal dans leur rapport aux autres, et à eux-mêmes. Aujourd’hui, l’incivisme est plus qu’un simple phénomène social au Maroc. C’est un véritable fléau, une façon d’être et de se comporter en société, outrageante et outrancière.

C’est une histoire marocaine. Une histoire d’incivisme. Celle de citoyens mal dans leur citoyenneté, mal dans leur rapport aux autres, et à eux-mêmes. Aujourd’hui, l’incivisme est plus qu’un simple phénomène social au Maroc.

C’est un véritable fléau, une façon d’être et de se comporter en société, outrageante et outrancière. Cela va de l’automobiliste au langage ordurier au jet de déchets sur la voie publique, en passant par le serveur de restaurant irrespectueux, le chauffeur de taxi sale et négligé, ou encore à la confiscation permanente ou temporaire de l’espace public par les terrasses de café ou les prieurs du vendredi.

Résultat : nous évoluons quotidiennement dans des villes agressives, violentes et inhospitalières, où chacun veut vivre dans sa bulle grandissante en asphyxiant impunément les autres, dans leur espace vital, leur liberté de se mouvoir, d’être et de penser. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment les Marocains ont-ils perdu le respect, l’attachement et le dévouement pour leur pays, leurs cités? Pourquoi méprisent-ils autant les lois et les conventions des collectivités dans lesquelles ils vivent, pourquoi l’intérêt individuel se pose-t-il, arrogant et hautain, au-dessus de l’intérêt public? Les lois, pour celles qui n’existent pas déjà, doivent-elles précéder les mentalités?

Dans ce dossier que nous avons décidé de consacrer au civisme, et, en filigrane, à deux autres notions intimement liées, que sont la civilité et la citoyenneté, sociologues, psycho-sociologues et acteurs de la société civile répondent à ces interrogations et s’insurgent. Contre l’Ecole et la Famille marocaines d’abord, pleinement responsables de l’éducation des citoyens d’aujourd’hui et de demain.

C’est à ces deux institutions fondamentales que revient indiscutablement le rôle d’inculquer les valeurs et les codes indispensables de la vie en société, du respect de l’autre, de son voisin, du respect de l’Etat et des biens communs.

Nos intervenants s’insurgent contre les pouvoirs publics ensuite, qui, en laissant se propager corruption, prévarication et passe-droits, en ne sévissant pas sévèrement contre les auteurs des mille et une effractions au civisme, font croire à d’aucuns que tout leur est permis, moyennant bakchich ou autre vil avantage. Car le civisme, ce sont des droits certes, mais aussi des devoirs, individuels et collectifs, pour tous.

Etat comme citoyen. En fin de compte, le civisme est une histoire marocaine, une histoire éminemment universelle de conscientisation politique. A bon entendeur… туры в турцию в мае