Hollande-Bouteflika, la question qui risque de fâcher

Le président français sera demain en visite en Algérie. Il n’aura certainement pas la tâche facile. Attendu sur la question de la reconnaissance par la France de ses crimes, il vient, en plus, d’être interpellé par les organisations de la société civile pour que sa visite ne fasse pas l’impasse sur la question des droits de l’homme. Une lettre ouverte, signée par des acteurs associatifs (associations françaises et algériennes LDH, FIDH, REMDH, ACDA, CFDA, CISA, LADDH, SNAPAP, RADDH) a été envoyée à François Hollande.  «  Depuis l’annonce des réformes politiques en avril 2011, la répression à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme et des militants syndicaux n’a fait que s’amplifier en Algérie. En contradiction avec la Constitution du pays et les conventions internationales que l’Algérie a ratifiées, le harcèlement judiciaire à l’égard de défenseurs des droits de l’homme et de militants syndicaux, la répression policière, l’interdiction injustifiée de manifestations et réunions publiques, le recours à des pratiques administratives abusives entravant la création et le fonctionnement des associations et des syndicats autonomes élèvent des obstacles considérables à l’action de la société civile algérienne » dit la lettre ouverte qui demande au président français « d’inclure en priorité, dans toute négociation avec les autorités algériennes, la question du respect et de l’application réelle des conventions internationales relatives aux droits de l’homme ainsi que des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT), ratifiées par l’Algérie. Voilà pour le président français. La lettre tombe bien. Elle renforce la position du président français vis-à-vis de ses interlocuteurs algériens. Hollande l'Algérien sera-t-il du côté du palais Al Mouradia ou de celui des militants? сип панель цена