DHL express étend ses ailes

Le marché de la messagerie express au Maroc a subi les contrecoups de la crise en Europe. C’est une réalité que ne réfute pas le directeur commercial du Maghreb de DHL Express.

« 2012 était une année difficile pour le secteur surtout que le Maroc reste dépendant de l’Europe en la matière. Nous réalisons 70% de notre activité avec le vieux continent. Donc il est normal quand cette région est enrhumée, le Maroc tousse », déclare Jaouad Ouaziz. Quid alors de DHL ?

« Elle se porte bien. En dépit du ralentissement de l’activité, nous avons affiché un taux de croissance à deux chiffres », rassure-t-il. Et d’ajouter : « Outre l’Europe, nous explorons aujourd’hui d’autres niches qui sont en train d’émerger notamment l’Afrique et l’Amérique latine ».

Un plan de développement ambitieux

Dans un marché où les opérateurs se livrent une guerre sans merci, DHL express s’accapare 46% de parts. D’ailleurs, au cours de l’année 2011, le géant a pu réaliser quelque 500.000 opérations dont 69% destinées à l’export et 31% à l’import. « 85% de notre chiffre d’affaires est dans le BtoB, le reste est partagé entre les particuliers et les services de transit et de magasinage », nous confie Ouaziz. Pour cette année, DHL Express compte se focaliser davantage sur les PME qui ne représentent aujourd’hui que 20% en volume de l’activité de l’entreprise et ouvrir deux nouveaux points de service. « Nous sommes intéressés par les régions sud et centre », précise le même responsable. Un plan de développement ambitieux sur un marché qui reste prometteur. D’ailleurs la bataille est menée sur le terrain des tarifs et des délais de livraison de plus en plus courts, au grand bonheur du consommateur. On reproche toutefois à DHL la cherté des prix de ses prestations. « Certes nous sommes plus chers que la concurrence. Mais n’oubliez pas que la différentiation à un coût. Nous avons investi durant les deux dernières années quelque 100 millions de dirhams pour le renouvellement de la flotte, la mise en place d’une nouvelle plateforme logistique, l’acquisition d’un Boeing pour nos transferts… Tout ceci génère un coût et donc a un impact sur nos prix », rétorque Ouaziz qui profite de l’occasion pour dénoncer la concurrence déloyale. Celle-ci s’avère d’ailleurs pénalisante pour l’ensemble des opérateurs. « Cela occasionne un véritable manque à gagner. Il faut réagir», avertit-il. italy translated to english