Une mosquée taguée à Rennes par des phrases anti-musulmanes
Aperçu des tags écrits sur le mur de la mosquée

A la veille du Ramadan, des messages racistes ont été découverts, tôt ce dimanche matin, sur les murs extérieurs de la mosquée qui abrite le centre culturel islamique Avicenne à Rennes.



"Les croisades reprendront", "Non à l'islamisation", "les croisades reprendront". C’est par ces phrases, et d’autres, comme "Allah faux dieu" et "Mahomet prophète pédophile", que des inconnus ont tagué au cours de la nuit du samedi à dimanche, les murs de la mosquée abritant le centre culturel islamique Avicenne à Rennes, au nord-ouest de la France.

Une enquête pour "dégradations à raison de l'appartenance à une religion" a été ouverte par le parquet de Rennes et confiée à la sûreté départementale de Rennes, rapporte l’AFP. La peine encourue est de 4 ans de prison et 30.000 euros d'amende, rappelle l’agence.

"Le parquet de Rennes (...) portera une attention toute particulière à l'enquête tendant à identifier et sanctionner le ou les auteurs de ces faits", a assuré le procureur de Rennes Philippe Astruc dans un communiqué, évoquant des faits "qui portent une atteinte symbolique grave" et "viennent troubler l'exercice paisible du culte".

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu à Rennes pour marquer la désapprobation du gouvernement français de tels actes.



D’autres responsables politiques ont eux aussi exprimé leur rejet de ces actes, dont la maire PS de Rennes Nathalie Appéré.


"Faire le lit des haines ne produit que plus de haine", a dénoncé Sandra Régol, numéro deux d'EELV.

La sénatrice LR Valérie Boyer a parlé de "honte" aux responsables de ces actes tandis que le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a dénoncé un "inacceptable vandalisme sectaire". "Il y a actuellement un climat anti-musulman en France que nous dénonçons avec force. Malheureusement, les déclarations de certains hommes politiques ne font qu'attiser ce climat", a déclaré à l'AFP Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national de lutte contre l'islamophobie.